Nouvelle ère

Deux initiatives ce mois-ci dans La Vigne : nous lançons une nouvelle rubrique et une grande enquête. Faut-il autoriser les mêmes pratiques oenologiques que les pays du Nouveau Monde ? Faut-il accorder des rendements plus élevés aux exploitations qui vendent bien ? Nous ferons connaître l'opinion de nos lecteurs sur ces questions cruciales dès la rentrée. Les décideurs n'en tiendront compte que si vous êtes nombreux à nous répondre. Nous souhaitons aussi recueillir votre opinion sur La Vigne. Depuis de longs mois, avec la crise de la filière, les informations se composent surtout de mauvaises nouvelles. Pour en sortir, votre revue lance une nouvelle rubrique : ' Les raisons d'y croire '. Nous montrerons que des vignerons, des coopératives, des négociants ou des organisations professionnelles surmontent les difficultés auxquelles se heurte notre filière. Ils ont su maîtriser les coûts de production, se développer à l'exportation, renouer avec les jeunes... Ne dévoilons pas dès maintenant tout notre programme. Toujours est-il que la viticulture française entre dans une nouvelle ère. Avant la crise, il y a eu l'aveuglement. Nous avons laissé vieillir les consommateurs en France. Nous sommes restés sourds aux critiques des Anglo-Saxons à l'égard de notre système d'appellations. Nous avons sous-estimé nos concurrents du Nouveau Monde. Pourtant, ils nous ont égalés dans le domaine des vins d'exception. Ils ont réinventé la consommation populaire avec les vins de cépage. La viticulture française était dans une bulle. Elle a éclaté et ce fut l'abattement. C'est fini. Nous sommes entrés dans une nouvelle période faite de combativité, de volonté de reconquête et de remise en question. Nous avons toutes les raisons de croire en l'avenir de la viticulture française, même si nous savons qu'il faudra de la patience avant de récolter les fruits des changements en cours.