Au classement des pays viticoles les plus compétitifs, la France est deuxième derrière l'Espagne.
Depuis 1998, Viniflhor (anciennement l'Onivins) évalue annuellement la compétitivité de quinze grands pays viticoles au travers de six critères. L'office publie le résultat de son travail pour l'année 2005. La France a deux points forts : son potentiel de production et l'organisation de sa filière du vin. Elle arrive en tête sur ces deux critères. Avec 11 % de la production mondiale en 2004, elle est le premier pays producteur. Les cépages internationaux constituent 33 % de son encépagement, soit la part la plus importante des pays du Vieux Monde. L'encépagement rouge couvre 71 % du vignoble, ce qui colle à la demande mondiale. Pour ces raisons, la France a le meilleur potentiel de production au monde.
Pour évaluer l'organisation de la filière de chaque pays, Viniflhor étudie la réglementation de la production, le libéralisme des pratiques et les soutiens financiers. Par son appartenance à l'Europe, la France bénéficie de soutiens très importants à l'amont de sa filière (aides à la restructuration, à la distillation...). Son budget de communication collective est le plus important au monde. Il soutient l'aval de la filière. En terme de protection des appellations, elle a la réglementation la plus complète.
En prenant la tête du classement pour la première fois, l'Espagne confirme sa montée en puissance. Son vignoble est le plus grand du monde, et s'est profondément restructuré grâce aux soutiens européens. En parallèle, elle rejoint le Nouveau Monde par l'agressivité commerciale de ses opérateurs sur les marchés mondiaux. Après l'Espagne et la France viennent les Etats-Unis, jusqu'alors premiers. Un signe du retour en force de l'Ancien Monde ?