Le lobby vitivinicole a-t-il du pouvoir ?

L'opinion publique et les journalistes évoquent souvent le lobby vitivinicole, supposé très actif et très puissant. Et pourtant, il n'existe pas, ou si peu. A l'échelon départemental, les relations avec les élus sont plutôt bonnes, mais c'est au niveau national, là où tout ce décide, que la viticulture est pratiquement inexistante. Dommage, car le vin est en ligne de mire de nombreux fonctionnaires du ministère de la Santé et de quelques associations particulièrement douées en matière d'influence. Leur jeu est d'autant plus facile que la viticulture, très divisée, n'arrive pas à trouver un vrai porte-parole. Pour autant, rien n'est irréversible : les chasseurs, qui ont dû faire face aux écologistes et à une partie des Français, ont réussi à modifier leur image et à être influents auprès des décideurs. Avec le capital sympathie dont bénéficient les vignerons auprès de leurs concitoyens, mettre en place un lobbying efficace ne devrait pas être trop dur. Reste à trouver un consensus national sur les points essentiels à défendre.