La Champagne s'est dotée en mai d'un référentiel Viticulture durable, comprenant 125 mesures. Pour être certifiés, les vignerons et négociants doivent respecter 90 % de ces mesures. Ce référentiel, plutôt bien accueilli par la profession, suscite quelques craintes, dont celle de voir naître un paiement des raisins différencié, selon que les vignes sont certifiées ou non. C'est déjà le cas pour la traçabilité des interventions au vignoble, qui bénéficie d'une prime de la part des acheteurs. Interrogé sur les peurs de vignerons, Jean-Marie Barillère, président de l'Union des maisons de Champagne, répond « qu'il est de la responsabilité des maisons, si elles sont convaincues de la démarche de Viticulture durable, de faire en sorte que celui qui est certifié soit gagnant par rapport à celui qui ne le serait pas ». Un paiement différencié d'ici quelques vendanges est donc à prévoir. Et dans l'hypothèse - peu probable actuellement - où il y aurait trop d'offre, les raisins non certifiés pourraient ne pas trouver preneur.