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Les constructeurs de matériel viticole boudent le Vinitech

La vigne - n°180 - octobre 2006 - page 0

Le nombre d'exposants viticoles est en chute libre. Il n'y aura pas de machines à vendanger, peu de tracteurs et de pulvérisateurs. Pour se maintenir à flot, le Vinitech joue la carte du partage d'expérience.

Les organisateurs l'ont annoncé : l'édition 2006 du Vinitech sera celle du changement ! Et pour cause : il y aura beaucoup moins d'exposants du secteur viticole que les années antérieures. Aucun constructeur français de machines à vendanger ne sera présent. Seul Ero exposera ses matériels. Les raisons invoquées sont similaires pour tous les absents : « Bordeaux est un salon plus vinicole que viticole, selon Vincent Nouvel, de New Holland. Nous n'y allons pas, car il n'y avait pas de retour sur investissement . » Pour Grégoire, Olivier Bonnefond estime qu'« avec la crise, les budgets ne permettent pas de faire un salon tous les ans. Nous avons opté pour Montpellier qui draine plus de monde ». Résultat, les machines à vendanger feront un salon national tous les deux ans, et c'est le Sitévi qui sera choisi.

Les tractoristes brilleront eux aussi par leur absence : le groupe Argo (Landini, McCormick) sera le seul gros représentant, avec Carraro et Holder chez les petits. Et ce, toujours pour les mêmes raisons : « Il y a deux ans, nous n'avons eu que peu de contacts. Le Vinitech est un salon plus axé sur la vinification que sur le machinisme, contrairement au Sitévi », analyse Sébastien Thiebaud, de Fendt (groupe Agco). Chez les constructeurs de pulvérisateurs, même scénario : seuls Chabas, Holder, Pulvérisation S21, Pulvésuisse et Dagnaud auront un stand. Point de Berthoud, Nicolas-Thomas ou Tecnoma, car « les temps sont durs, et nous sommes ressortis du dernier Vinitech avec trop peu de contacts exploitables », résume Michel Morel, de Tecnoma. Les fabricants de matériel de travail en vert ne seront pas non plus légion. Seuls le travail du sol et la taille seront bien représentés.
Parallèlement, les exposants présents ont, en moyenne, diminué leur surface d'exposition de 10 %. Par conséquent, cette année, les stands n'occuperont que 26 000 m², dont 11 000 pour la partie oenologie, 8 000 pour la partie viticole et 7 000 pour l'embouteillage, l'emballage et les services. Malgré cela, le salon reste étalé sur 65 000 m², comme pour les éditions précédentes.
Les organisateurs du salon essaient de profiter de ces défections pour donner un sérieux coup de lifting à leur manifestation. Les constructeurs seront regroupés par secteur : « Terres et cultures de la vigne » dans le hall 3, utilisé pour la première fois par le Vinitech ; au milieu du hall 1 « Savoir-faire et vins », et « Orientations marchés » à un bout du hall 1 et dans le hall 2.
Chacun de ces espaces accueillera un point d'animation. Dans « Terres et cultures de la vigne », il regroupera les fiches techniques de tous les nouveaux matériels du salon. Dans les deux autres halls, il s'agira de regroupements d'exposants sur une thématique donnée : bâtiments et architecture d'un côté, et valorisation du vin de l'autre.

Par ailleurs, en plus des traditionnelles conférences, dont celles de Mondiaviti, des ateliers d'1 h et des tables rondes de 30 à 45 min seront organisés. Ces dernières auront lieu dans des forums publics autour de sujets pratiques et quotidiens. Le but est d'arriver à instaurer un dialogue et un échange d'expériences.
L'organisation du Vinitech espère ainsi attirer les viticulteurs. Elle vise 40 000 visiteurs, dont 15 % d'étrangers. Pour ce faire, elle souhaite fidéliser ses visiteurs habituels, à savoir du grand Sud-Ouest, et attirer des viticulteurs du Val de Loire ou du Languedoc-Roussillon, grâce à des partenariats.
L'effort est maintenu au niveau de la circulation. Les organisateurs étudient la manière d'assurer une sortie plus fluide. Ils ont également envoyé un courrier aux entreprises des alentours, pour qu'elles décalent leurs horaires de sortie sur ces trois jours.

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