Sans surprise, les vins se vendent à petits prix dans le hard discount. A 2,12 euros/l, le prix moyen des vins tranquilles sur 2005-2006 est de 35 % inférieur à celui pratiqué en GD classique. Les blancs se valorisent un peu mieux que les rouges : 2,49 euros/l, contre 2,12 euros. Les rosés sont en dessous de 2 euros/l. Mais les volumes ne sont pas négligeables. Au total, les enseignes françaises de hard discount ont vendu 1,4 Mhl de vins tranquilles. Les rouges sont dominants avec 891 000 hl, contre 334 000 hl de rosés et 205 000 hl de blancs.
C'est la première fois que de telles données de vente sont disponibles. Face au poids croissant du hard discount dans la commercialisation des vins, la société Iri a créé un nouveau panel distributeurs dédié à ce circuit. Celui-ci concerne les enseignes françaises : Ed, Leader Price, Le Mutant et Netto. Les enseignes allemandes Lidl et Aldi sont exclues, car elles ont refusé de communiquer leurs chiffres. Les marques françaises pèsent 45 % du chiffre d'affaires du hard discount, avec 1 777 magasins sur 3 898.
Les vins d'appellation représentent 53 % du volume total de vins tranquilles vendus au cours de la dernière campagne. A l'instar de la grande distribution, Bordeaux et la vallée du Rhône sont les régions les plus prisées, avec respectivement 15 et 10 % de parts de marché sur l'ensemble des vins tranquilles. Les vins de Provence et de Corse sont plus présents en hard discount qu'en grande distribution. Sans doute parce que ces enseignes accordent plus de place aux rosés dans leurs linéaires. Les vins du Beaujolais et de la Bourgogne sont presque inexistants, avec à peine 1 % de parts de marché, soit deux fois moins qu'en grande distribution. L'Alsace est à 2 %.
Le hard discount devient un lieu d'achat régulier en matière de vins. Le panel consommateurs TNS-Secodip, qui existe depuis plusieurs années, indique une hausse de 30 % des achats de vins tranquilles entre 1998 et 2004, sur tout le hard discount en France.