«J'ai une opinion assez carrée sur ce sujet. Jusqu'en 1950, les produits agricoles et industriels français se vendaient surtout à partir de leur qualité. La communication entrait peu en jeu. Depuis 1950, et cela s'est accéléré depuis l'année 2000, nous sommes entrés dans un mode de pensée américain où l'argent domine. Maintenant, il n'est plus nécessaire de faire de la qualité, mais il faut avoir un bon budget de communication. Jusqu'ici, la vieille Europe avait respecté la qualité du travail de tous ses artisans.
Actuellement, l'Europe gaspille son génie artisanal et agricole, et naufrage son héritage. Je déteste le mode de pensée américain, mais pas les Américains eux-mêmes.
Personnellement, je ne fais aucune publicité qui annonce que je suis le meilleur, que j'ai le meilleur produit.
J'envoie un communiqué quand nous sortons un millésime et je consacre un budget important dans la relation avec mes clients : je leur expédie des lettres d'information nominatives.
Le vin doit parler de lui-même ! Je sais, je suis un fossile... »