Pierre Rande, président de CVG, et Bernard Bonnet, président de Plaimont, ont constitué la SAS Gascovins pour assurer « une régularité qualitative et quantitative au côtes-de-gascogne ».
En ce début d'année, deux projets de la coopération font bouger la filière des vins de Gascogne. L'union Caves et vignobles du Gers (CVG) et celle de Plaimont ont créé la SAS (société par actions simplifiée) Gascovins.
Jusqu'ici plutôt concurrents, les deux groupements de producteurs du Gers se rapprochent afin de « travailler en amont pour assurer une régularité qualitative et quantitative au côtes-de-gascogne. Et donc garantir des marchés et des revenus stables pour les coopératives de nos deux unions », explique Bernard Bonnet, président de Plaimont et de Gascovins. Pour cela, Gascovins va embaucher un directeur. Il s'agira notamment d'éviter de reproduire l'erreur de 2004, qui avait conduit les producteurs à agréer bien plus de vin que le marché ne pouvait en absorber.
La SAS Gascovins s'appuiera sur le Syndicat des vins de pays des Côtes de Gascogne, auquel adhèrent les coopérateurs et les indépendants. CVG et Plaimont continueront de vendre leurs vins, chacun avec ses propres équipes commerciales. Il n'est pas question de mettre en commun les forces de vente de ces deux groupements, dont le premier vend essentiellement en vrac et le second en bouteilles.
Autre « restructuration » : l'absorption par la coopérative agricole Vivadour de la Cave de Vic-Fezensac, dénommée les Vignerons de la Ténarèze. Le tout représente plus de 400 viticulteurs et trois sites industriels. Ses capacités de vinification et de conservation s'élèvent à 300 000 hl. Selon Franck Clavier, directeur général de Vivadour, ce rapprochement permettra de travailler de la production à la commercialisation, et de mieux appréhender « un aval compliqué ».