Le brenner, ou rougeot parasitaire, est une maladie secondaire. Il est présent dans certains secteurs en Champagne, mais son impact est faible. En Bourgogne, il est devenu peu fréquent et sans gravité.
Le champignon responsable de la maladie, Pseudopezicula tracheiphila, hiverne sous forme de mycélium dans les feuilles mortes. Au printemps, il génère des apothécies (organes de fructification) qui se développent à la surface des feuilles, produisent des spores et contaminent d'autres feuilles lorsqu'il pleut.
Le brenner apparaît sous forme de tâches foliaires polygonales. Il peut provoquer de la coulure ou du millerandage et impacter la maturation. Les premières contaminations sont possibles dès le stade deux à trois feuilles étalées.
Protection spécifique. La maladie fait l'objet d'un suivi relaté par les Bulletins de santé du végétal (BSV). « Généralement, le risque se gère dans le cadre de la protection antimildiou et anti-oïdium avec des produits mixtes, dotés d'une homologation sur brenner, explique Pierre Petitot, de la chambre d'agriculture de Côte-d'Or. Si les apothécies du brenner sont matures, si la météo est favorable et la vigne réceptive il faut assurer une protection spécifique contre le brenner - un dithiocarbamate (mancozèbe) ou du folpel - avant que la protection mildiou démarre. »
La vigne est sensible jusqu'à la fermeture de la grappe.