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Le produit : mis au point par la société Souslikoff, le Décalex'Air est un intercep à assistance pneumatique. La prise de force du tracteur, au régime 540 tours par minute, entraîne un compresseur qui produit de l'air comprimé à une pression de 5 à 10 bars. Il n'absorbe que 1,5 ch. Le réglage de profondeur se prérègle depuis la cabine. Le fonctionnement est automatique. Ce matériel peut recevoir une décavaillonneuse et des lames interceps.
Le principe : lorsque le palpeur entre en contact avec le pied de vigne, un vérin pneumatique provoque l'effacement progressif de la lame.
L'intérêt : l'utilisation d'air à la place de l'huile évite les vidanges périodiques et tout risque de pollution des sols en cas de fuite. L'effet ressort de l'air comprimé diminue la force d'appui sur les jeunes ceps.
Le prix : à partir de 7 534,80 euros TTC (bâti et compresseur sans outils).
Contact : Souslikoff, 33340 Saint-Yzansde-Médoc. Tél. : 05 56 09 05 07.
Le Point de vue de
Nicolas Schneider, château Duplessy, à Cénac (Gironde). AOC Premières Côtes-de-Bordeaux, 11 ha.
« Travail impeccable sur les herbes courantes »
Nicolas Schneider, château Duplessy, à Cénac (Gironde). AOC Premières Côtes-de-Bordeaux, 11 ha.
« Avec les interdictions de produits qui se multiplient, mon objectif est d'anticiper. Je veux d'abord résoudre les problèmes de sol pour passer à la lutte intégrée, voire en bio. J'ai acheté un Décalex'Air avec lames et décavaillonneuse en mars dernier. L'outil est fixé sur un bâti placé en interroues de mon tracteur, avec compresseur sur le relevage. Le montage ou remontage de l'ensemble ne demande qu'une demi-heure. Le travail est impeccable pour les herbes courantes. Seul point noir, le chiendent qui est difficile à soulever. Les réglages sont bien pensés et simples à utiliser. Sur vigne en place, cet outil ne provoque aucun dégât. En revanche, il convient d'être prudent sur les jeunes plants de moins de trois ans. Ils ne résistent pas. Il faut impérativement les entourer de tuteurs solides pour provoquer le déclenchement de l'outil. »
Le Point de vue de
Dominique Azam, domaine Bourdette à Roquetaillade (Aude). AOC Limoux, 40 ha.
« Idéal dans les dévers »
Dominique Azam, domaine Bourdette à Roquetaillade (Aude). AOC Limoux, 40 ha.
« J'ai reconverti 13 ha du domaine en bio. L'utilisation d'un appareil qui limite les risques de pollution des sols me semble faire partie de la démarche. Je l'ai acheté en mai dernier, et installé à l'arrière de mon tracteur.
Le Décalex'Air est remarquable dans les dévers. On se met sur le plat. C'est là qu'on règle le décalage en profondeur entre la gauche et la droite, en fonction de la pente dans la parcelle, puis tout est automatique. J'ai acheté la décavaillonneuse et les lames. Le travail est impeccable même dans les conditions les plus difficiles. Sur sol sec et compacté, cet outil est venu à bout de la garance après deux passages. Son entretien est facile et économique. Il n'est jamais graisseux. En cas de rupture d'un tuyau d'air, on peut réparer soi-même. Avec l'hydraulique, il faut faire appel à un spécialiste. Seules, les fixations du compresseur ont tendance à se desserrer, mais le constructeur va y remédier. »
Le Point de vue de
Jean-Luc Ribes, domaine de Flotis à Castelnau-d'Estrétefonds (Haute-Garonne). AOC Fronton, 25 ha.
« Une bonne sensibilité »
Jean-Luc Ribes, domaine de Flotis à Castelnau-d'Estrétefonds (Haute-Garonne). AOC Fronton, 25 ha.
« J'ai abandonné le Tournesol l'année dernière. Je l'ai remplacé par un Décalex'air avec lames et décavaillonneuse. Grâce à son fonctionnement à l'air comprimé, cet outil a de nombreux avantages. Il absorbe beaucoup moins de puissance. Je peux travailler à bas régime et la consommation en carburant est réduite. J'apprécie aussi le silence de fonctionnement. J'ai dû remettre en état le vignoble que j'ai repris pour le reconvertir en bio. Il était envahi par le gaillet. Trois passages ont été nécessaires pour nettoyer les parcelles de façon parfaite. Pour le travail courant, un ou deux passages suffisent, suivant la nature du sol et/ou de l'humidité. Sur jeune plantier, je règle la sensibilité au minimum. Avec le Tournesol, il m'arrivait de casser des tuteurs. Là, ce n'est plus le cas. Je trouve ce matériel très performant. Je regrette seulement que les lames en acier s'usent trop vite. »
