Le 4 avril, le sénateur de l'Aude, Roland Courteau, a déposé une proposition de loi stipulant que « le vin fait partie du patrimoine culturel et gastronomique protégé en France ». Son confrère de l'Hérault, Robert Navarro, a déposé la même proposition trois jours après. Puis le député Jean-Pierre Grand, toujours de l'Hérault, leur a emboîté le pas à l'Assemblée nationale, le 8 avril.
« Nous avons entendu la chambre d'agriculture de l'Hérault qui demande aux élus de s'engager dans une démarche de protection et de reconnaissance du vin, témoigne Roland Courteau. Le vin fait partie du repas gastronomique français, inscrit au patrimoine immatériel de l'humanité par l'Unesco. La vigne est cultivée dans dix-huit régions sur vingt-deux et constitue une des bases du développement touristique français. »
« J'ai confiance »
Reste à attendre que ces propositions soient inscrites à l'ordre du jour du Sénat par les groupes parlementaires ou par le gouvernement, probablement à l'automne. Il faudra ensuite convaincre une majorité de sénateurs et de députés de les voter. « J'ai confiance, confie Roland Courteau. C'est un dossier consensuel qui transcende les clivages politiques. » Le vin bénéficierait alors du même traitement que le foie gras, inscrit au patrimoine de la France depuis janvier 2006.