Pour la plupart des exposants, ce fut un bon Vinexpo. Du 19 au 23 juin à Bordeaux, ils ont rencontré des visiteurs intéressés, venus faire des affaires, professionnels, connaisseurs. Une fois de plus, la réussite du salon doit beaucoup aux Chinois, venus plus nombreux que jamais. « Ils sont là pour déguster et acheter les grands crus de Bordeaux », constatait un négociant spécialisé dans ces vins. Mais ils se sont rendus sur bien d'autres stands, ceux des Provençaux notamment, qui ont noté un intérêt naissant de cette clientèle pour leurs rosés.
La Chine est passée en tête des pays visiteurs étrangers, devançant les Etats-Unis et le Royaume-Uni. Un fait qui confirme le rôle grandissant de ce pays dans l'économie viticole française. « Derrière la Chine, c'est toute l'Asie qui s'est déplacée », note le communiqué de bilan du salon. Taïwan (+ 65 % par rapport à 2009), Singapour (+ 71 %), l'Inde (+ 26 %), le Vietnam (+ 116 %) et la Malaisie (+ 74 %). Les exposants ont rivalisé d'idées pour séduire cette clientèle attirée par le luxe (voir page 52).
Force d'attraction
Au total Vinexpo a attiré 48 000 visiteurs, soit 3 % de plus qu'en 2009. Les Français restent très largement majoritaires avec 63 % des entrées, un chiffre stable par rapport à 2009.
Contrairement au visitorat, l'organisation ne fut pas toujours irréprochable. Les places de parking ont manqué. Les exposants n'ont pas eu accès à internet (voir encadré). Sur ce plan-là, le salon de Bordeaux fait pâle figure par rapport à celui de Düsseldorf en Allemagne auquel tous les exposants le comparent. Mais Bordeaux conserve un atout en or : ses prestigieux châteaux et leur incroyable force d'attraction auprès des professionnels du monde entier.
Une organisation critiquée
« Le wi-fi n'a jamais marché alors que nous avons payé pour, peste une exposante. Quand on voit le coût des stands, c'est un scandale. Aujourd'hui, on ne peut plus travailler sans cela. L'accès à internet est indispensable pour envoyer des propositions ou des documents commerciaux. » « Un de mes contacts est parti au bout de 24 heures parce qu'il ne pouvait pas travailler », affirme un autre exposant. Apparemment, aucun stand n'avait accès à internet durant le salon. De même, il était souvent impossible de passer et de recevoir des coups de fils sur les portables. Il fallait sortir des halls et s'en éloigner pour obtenir un réseau. Autre point noir : l'insuffisance de parkings, du fait de travaux.