Retour

imprimer l'article Imprimer

ACTUS - FRANCE

L'assurance revenu confortée

Aurélia Autexier - La vigne - n°233 - juillet 2011 - page 21

SYNDICALISME - Les Vifs ont demandé à un cabinet d'expertiser leur projet d'assurance revenu. Verdict : c'est jouable.

« Chaque année, 35 % des exploitations viticoles subissent une baisse de plus de 30 % de leur résultat. Cette instabilité les fragilise », déplore Thomas Montagne, secrétaire général des Vignerons indépendants de France. Les Vif demandent donc la mise en place d'une assurance revenu pour lisser les coups durs quels qu'ils soient (aléas climatiques, perte de marchés, défaut de paiement…).

Des primes supportables

« Une compensation serait accordée uniquement pour une perte de revenu supérieure à 30 % de la moyenne du revenu des trois dernières années », précise Christelle Jacquemot, la directrice des relations institutionnelles.

Les Vif ont demandé au cabinet Decid & Risk, spécialisé dans les risques agricoles, de vérifier la faisabilité de leur projet. « A part pour la Champagne qui nécessiterait des modalités particulières du fait de revenus élevés, le système est faisable », assure Luc Boucher, le fondateur du cabinet.

A condition que l'assurance soit subventionnée. Pour une exploitation de 18 ha au revenu de 1 364 €/ha, la prime ne serait que de 15 €/ha, déduction faite d'une subvention publique de 65 %. Si, une année, l'exploitant subissait une baisse de son revenu de 37 %, il pourrait ramener cette baisse entre 15 et 25 % suivant les garanties choisies. Les Vif vont présenter leur projet à toutes les organisations professionnelles viticoles et à la FNSEA courant juillet. « L'idéal serait de partir groupés pour le défendre au niveau européen », observe Thomas Montagne.

Cet article fait partie du dossier

Consultez les autres articles du dossier :

L'essentiel de l'offre

Voir aussi :