De retour du... Vinexpo, à Bordeaux (Gironde), du 19 au 23 juin 2011 « Il y a plus d'ouverture d'esprit à l'export »

« Il y a deux ans à Vinexpo, on n'intéressait pas les acheteurs. On nous disait soit que nous n'avions pas assez de volumes, soit que nos produits étaient jugés trop spécifiques », remarque Stéphane Curti, président du directoire de Juravinum. Cette société, créée par les fruitières vinicoles (coopératives) de Voiteur et de Pupillin pour attaquer l'exportation, pèse 900 000 bouteilles dont 180 000 de crémant. Heureusement pour elle, le vent tourne. « Nous avons senti le changement en mars à Prowein. Cela s'est confirmé à Vinexpo en juin. Avant, pour l'export, le Jura c'était les vins oxydés. Point barre. Maintenant, il y a plus d'ouverture. Les gens veulent comprendre nos vins. Il est possible d'expédier des commandes, en panachage avec des vins d'Alsace ou de Savoie, par exemple. C'est sans doute lié au fait que la cuisine et la gastronomie sont très tendance. Pour autant, nous n'avons pas conclu d'affaires à Bordeaux. Les gens sont venus sur notre stand. Nous avons conforté nos marchés au Canada. Depuis notre retour, nous avons envoyé des échantillons dans les pays de l'Est, mais aussi au Brésil et en Chine, ce qui est tout à fait nouveau pour nous. Même des Anglais sont intéressés pour référencer nos vins sur des circuits de distribution où on les explique. Je constate une curiosité pour toute notre offre. Les Canadiens cherchent des produits typés, les Belges des vins fruités. Ils piochent dans la gamme. Mais nos vins jaunes restent difficiles à vendre. »