Imprimer
Le matériel : cet intercep est constitué d'une brosse métallique rotative qui travaille sur quelques centimètres de profondeur et arrache les jeunes herbes. Un ressort la maintient en position. Dès que le palpeur détecte un cep, elle s'efface hydrauliquement. La brosse est suivie d'un rabatteur qui ramène la terre sur le rang. Ces brosses se montent par paire sur un cadre ou sur les côtés du tracteur. Le cadre, monté à l'avant ou à l'arrière, porte une centrale hydraulique, indispensable sur la plupart des tracteurs.
L'intérêt : cet outil permet de désherber le rang à une vitesse de 4 à 5 km/h. Mais le sol doit d'abord avoir été ameubli en début de saison avec un autre outil pour que la brosse pénètre facilement dans le sol. La brosse tourne à une vitesse lente et ne blesse pas les ceps.
Le prix : à partir de 14 700 € HT avec la centrale hydraulique. Correcteur de dévers en option. Coût des brosses : 80 € l'unité. Plusieurs diamètres de 300 à 600 mm.
Contact : Naturagriff. Tél : 05 56 20 23 20.
Site http://www.naturagriff.com
Le Point de vue de
Nicolas Ballet, chef d'équipe au château l'Evangile, à Pomerol (Gironde)
« Pas de ceps blessés »
Nicolas Ballet, chef d'équipe au château l'Evangile, à Pomerol (Gironde)
« Je travaille le rang l'hiver avec la herse rotative de Naturagriff et en saison je désherbe avec la brosse. Elle s'efface bien au niveau des ceps et ses lamelles ne risquent pas de les blesser. Avant, nous utilisions une décavaillonneuse qui les accrochait plus facilement. Nous avons deux interceps à brosse montés sur un enjambeur et depuis 2011 deux autres sur un tracteur interligne. Pour garder le rang propre, je passe les brosses quatre à cinq fois par saison, à une vitesse de 4 km/h. Quinze jours avant chaque passage, je réalise un léger buttage avec des disques inclinés, car la brosse travaille mieux dans un sol ameubli. Sur le nouveau modèle, l'angle du rabatteur est réglable, ce qui permet de bien ramener la terre. Des réflecteurs ont aussi été ajoutés pour éviter que la brosse n'attrape les fils de relevage déposés au sol. Sur 14 ha, j'use deux jeux de brosses par saison. Il faut aussi changer de temps en temps une pièce en butée ou un roulement, mais c'est facile à réaliser. »
Le Point de vue de
Philippe Desmeure, vigneron au domaine des Rémizières, à Mercurol (Drôme)
« Une intervention rapide »
Philippe Desmeure, vigneron au domaine des Rémizières, à Mercurol (Drôme)
« Au début du printemps, je travaille avec une décavaillonneuse. Repasser en saison avec cet outil serait trop long. Nous avons d'abord testé la herse rotative de Naturagriff , mais c'était encore un peu long et un peu agressif pour les jeunes plants. Avec la brosse, j'ai trouvé le bon outil. Je peux avancer entre 4 et 5 km/h. J'avais d'abord monté les deux interceps sur les côtés, mais dans les vignes à 1,50 m, il n'y avait pas assez de dégagement. Je les ai réinstallés sur un cadre poussé par un chenillard Drago. Je peux ainsi surveiller facilement leur travail. Pour que la brosse nettoie bien, il ne faut pas se laisser dépasser et intervenir tant que les herbes sont petites. Avec deux passages dans la saison, j'arrive à garder le rang propre. Sur 30 ha, j'use près de deux jeux de brosses par an. Au printemps, le sol est encore meuble, mais si l'été est très sec, il durcit. La brosse soulève alors beaucoup de poussière et il faut bien nettoyer le filtre à air. »
Le Point de vue de
Philippe Thénot-Serrière, chef de culture du domaine Ott, au Castellet (Var)
« Je vais l'amortir en deux ans »
Philippe Thénot-Serrière, chef de culture du domaine Ott, au Castellet (Var)
« Les ceps sont chaussés pour l'hiver. Au printemps, je laboure l'interrang et je déchausse. Puis je nivelle avec un passage rapide de rotovator avant d'utiliser l'intercep à brosse pour finir d'enlever la terre entre les ceps. Avant, ce travail était réalisé au piochon et nécessitait 25 à 30 h/ha. Nous nous sommes équipés l'an dernier. La brosse tourne à une vitesse lente et arrive en douceur sur les ceps. Il n'y a pas de casse. Elle s'aplatit et arrive à passer sous les bras des ceps en gobelet. Pour l'instant, je désherbe le rang une deuxième fois en juin avec un intercep à lame. Mais il y a des herbes qui résistent. Je vais essayer une autre formule en rechaussant légèrement les pieds en saison avant de passer une deuxième fois avec la brosse dans un sol ameubli. J'espère ainsi arriver à mieux nettoyer le rang, en déplaçant plusieurs fois la terre en surface. Sur 40 ha, j'use deux jeux de brosse par an. L'outil a coûté 15 000 € HT, mais il devrait être amorti en deux ans, compte tenu de l'économie de main-d'œuvre. »
