« Nous voulons une Europe régulée, comme nous voulons un monde régulé. Si on laisse planter de la vigne partout (…), on va exploser la capacité d'offre (...) et, à l'arrivée, la viticulture disparaîtra», a déclaré le président de la République lors de la table ronde organisée avec la viticulture à Châteauneuf- du-Pape (Vaucluse), le jeudi 28 juillet.
Si Bruxelles « ne revient pas là-dessus, cela mettra par terre tous les efforts de restructuration. Quand nous aurons la majorité qualifiée, nous rouvrirons le dossier », a-t-il encore indiqué.
Nicolas Sarkozy a également assuré qu'il ferait tout pour maintenir les aides OCM à la restructuration, à l'investissement et à l'exportation.
Avant cela, il a rassuré ses hôtes sur l'importance qu'avait la viticulture à ses yeux. « C'est un enjeu économique considérable. Je ne vois pas au nom de quoi la France devrait renoncer à ce secteur. »
Compétitivité
Puis Franck Alexandre, du syndicat général des vignerons des côtes-du-rhône, a pris la parole sur la compétitivité des entreprises viticoles. « Nous avons un sac à dos plein de contraintes, de charges et de taxes, a-t-il souligné, soulevant les applaudissements de la salle. Si vous pouvez faire quelque chose, la profession vous en remerciera. »
Mais le président de la République a répondu qu'il était là pour faire rentrer les impôts, afin de préserver l'épargne des Français. Après cette mise au point, il a lâché qu'il ferait « quelque chose » concernant le coût des salariés permanents en agriculture, « en accord avec la réglementation européenne ».