Le torchon brûle-t-il entre la filière vin et celle des spiritueux ? Presque. Les responsables professionnels du vin ont très peu apprécié le communiqué de presse de la Fédération française des spiritueux (FFS) publié le 26 septembre. La FFS réagissait à la future augmentation des taxes sur les alcools de plus de 18°, estimant que cette mesure renforçait la discrimination entre les boissons alcoolisées. Mais plutôt que de réclamer le retrait de cette hausse, la FFS prônait à mots couverts que les vins soient eux aussi plus taxés.
Son communiqué dénonçait « l'incohérence de la mesure gouvernementale », en soulignant qu'elle « épargne les trois quarts des boissons alcoolisées, voire projette de diminuer [des] taxes pour des raisons purement électoralistes ». La FFS achevait son communiqué en demandant au gouvernement d'avoir une politique de santé publique « équitable et juste », en clair de taxer également le vin. « L'attitude des spiritueux est inacceptable, vaine et inutile, s'agace Marie-Christine Tarby, présidente de Vin & société, qui représente toute la filière vin sur ce dossier.
C'est une violation du pacte de non-agression mutuelle. Le vin est déjà très taxé en France et il y a une différence de taxation entre les spiritueux et le vin dans tous les pays où des taxes existent. » Vin & société a fait connaître son point de vue à la FFS et joue maintenant la carte de l'apaisement.