RAVILLON : Une releveuse-palisseuse
Les écarteurs de fils releveurs se développent en Champagne. Ce sont des accessoires posés sur les piquets de palissage. Ils sont ouverts en début de saison pour maintenir les fils releveurs espacés d'une trentaine de centimètres l'un de l'autre. La vigne pousse entre les deux, puis on referme les écarteurs pour la palisser. Ravillon, un concessionnaire basé à Vert-Toulon, dans la Marne, exposait une machine pour refermer les écarteurs Ecatik de chez SCDC. Deux cylindres pourvus d'un pas de vis prennent position de part et d'autre du rang. En tournant, ils relèvent les fils, ce qui débloque les écarteurs de leur position ouverte et libère un ressort qui ferme les écarteurs. Cette machine a été mise au point chez Moët et Chandon. À raison de deux rangs par passage, elle relève un hectare de vignes champenoises en trois heures seulement.
Prix : 21 000 euros.
SOYEUX : Système de sanitation pour doseuse
La SARL Soyeux développe un système semi-automatique intégré de nettoyage, désinfection et aseptisation des circuits de vin de sa doseuse. L'opérateur relie la doseuse au réservoir de produit désinfectant et lance le cycle de nettoyage. Piloté par automate, un jeu d'électrovannes modifie la circulation au sein du circuit pour assurer un lavage optimal. Le liquide passe par la pompe doseuse et dans tous les conduits en contact avec le vin. Enfin, une pompe aspire les gouttes d'eau restant dans le circuit et met le système sous vide. Soyeux répond aux problèmes d'hygiène rencontrés au cours du nettoyage des doseuses pour vins effervescents. Le système annihile bactéries et moisissures en atteignant les zones de rétention du circuit. Le circuit de liqueur, qui peut rester plein, n'est pas concerné par le programme.
Prix : 58 000 euros HT la doseuse et 3 000 euros HT le système de sanitation.
PIERRE GUÉRIN : Une cuve haute finition
Pierre Guérin propose sa nouvelle cuve Vinexpert. Elle est conçue pour le stockage et la vinification. Sa forme peut être cylindrique ou tronconique. La cuve est thermorégulée, équipée d'un thermomètre digital et sa double enveloppe en acier inoxydable est indépendante de la virole. Aucune soudure n'est apparente sur la paroi intérieure pour éviter tout accrochage de tartre. Les piquages coniques avec raccords PG Connect ne présentent pas de zone de rétention. Nouveauté, la finition est polie feutrée. Une boule à tête tournante, à brancher en haut de la conduite de remontage, permet un autonettoyage de la cuve par aspersion. Plusieurs types de cuves, d'une capacité de 50 à 325 hl, sont disponibles : avec un fond plat ou un fond de type cuillère, sur pieds avec une hauteur sous porte de 500 mm ou sur radier béton.
Prix : de 25 000 euros (50 hl) à 50 000 euros (325 hl).
CHAMPAGEL : Solution végétale pour congélation des cols
Champagel présente Green Ice, une solution frigorifique 100 % végétale pour la congélation des cols de bouteille en méthode traditionnelle. La nouvelle molécule, propanediol 1.3, est extraite d'amidon de maïs. Le nouveau produit « vert » peut remplacer le monopropylène glycol (75 % du marché) issu du pétrole. Comme ce dernier, Green Ice n'est pas corrosif. Mais Champagel revendique une meilleure performance en terme de temps de congélation des cols et de fluidité à basse température (-25°C). Moins visqueuse, la solution facilite le rinçage des cols. Green Ice, permet d'économiser 30 % de solution et d'eau, ainsi que 20 % d'énergie. Le risque de retrouver des résidus de glycol dans le vin est définitivement écarté. Green Ice bénéficie d'une certification alimentaire.
Prix : le double du glycol, mais ce surcoût est limité à 1 200 euros environ par million de bouteilles.
VINNOV'TEC : Emballage cadeau
Pour embellir leurs bouteilles, des Champenois les entourent patiemment d'une feuille de cellophane. Sollas automatise ce travail avec sa Vinita BP 15, machine distribuée par Vinnov'tec. La bouteille est glissée dans un logement prévu à cet effet, puis poussée vers l'intérieur de la machine. Celle-ci prend la bouteille et l'enveloppe d'un film polymère qu'elle referme sur toute sa longueur, par thermocollage. Au-dessus de la bouteille, elle effectue une torsion, comme s'il s'agissait d'emballer un bonbon. Au dessous, elle colle le film contre le cul de la bouteille, toujours à chaud. Ce suremballage est inviolable. « On peut habiller jusqu'à 900 bouteilles par heure contre 100 à 150 bouteilles par heure à la main, assure Thierry Chevalier, gérant de Vinnov'Tech (Polisot, Aube). Nous utilisons un film imprimable, recyclable et résistant à l'humidité. »
Prix : 40 000 euros.
VINNOV'TEC : L'encolleur fixe les coiffes
L'encolleur de goulot dépose deux points de colle sur le goulot des bouteilles de champagne juste avant la pose de la coiffe. Avec ce système, plus besoin de collerette pour maintenir la coiffe en place après l'ouverture de la bouteille. Les bouteilles restent toujours bien habillées, même avec des coiffes courtes, car celles-ci sont collées au verre. Vinnov'tec (Polisot, Aube) installe son encolleur sur toutes les chaînes d'habillage. La machine utilise de la colle froide qu'elle puise dans un réservoir de 5,7 litres sous un bar de pression.
Prix : 1 980 euros avec pose et mise en route.
EOS : La révolution des œillets
La société EOS innove en apportant une touche d'élégance pour l'ornement des bouteilles de vins effervescents. Avec le cabochon, l'œillet du muselet se transforme en pièce unique et luxueuse. L'objet peut être personnalisé à la demande, gravé, émaillé, décliné sous diverses formes et couleurs. Il est serti manuellement sur l'œillet. L'œillet s'expose alors hors de la coiffe et sa préhension devient plus aisée et agréable. Breveté, le cabochon d'EOS est commercialisé en série à partir de cinq cents unités. La société propose également un muselet transparent en polycarbonate recyclable et un blason pendentif.
Prix : à partir de 0,80 euro l'unité.
Les lauréats du Viteff
Chayoux, prix du public, met en place un système de chargement de pressoir qu'une personne seule peut manipuler. Les cagettes pleines sont prises par un robot dépalettiseur, acheminées par convoyeurs au-dessus du pressoir, puis renvoyées vers la laveuse. L'opérateur, seul, alimente le chargeur en palettes pleines à l'aide d'un chariot élévateur. Il récupère les vides, qu'il remplit manuellement de cagettes propres en sortie de laveuse. Nacelle et convoyeurs sont mobiles pour charger le pressoir par les deux orifices de remplissage. Les autres prix à l'innovation ont été attribués à la distillerie Jean Goyard pour son travail de collecte des bois du vignoble, à Œnoconcept pour un kit de calage pour les caisses métalliques de tirage, stockage et remuage, et à Oonyx pour son matériel de découpe de sarments couplé à une chaudière biomassse.