Œnologie - Phytoma

INOXPA automatise la réception de vendange

En combinant un grand conquet de réception et un érafloir, Inoxpa et le fabricant Armbruster offrent une réception de vendanges intégrée. Les raisins arrivent dans le conquet, descendent par gravité dans l'érafloir et sortent par une vis sans fin.

Le tout est sous contrôle électronique : mesure du degré probable et du pH, débit de la pompe de sortie adapté à l'alimentation du conquet, débitmètre en sortie, calcul de la dose de SO2 à ajouter par pompe doseuse… Ce système est donc complètement autonome et traçable (enregistrement des apports). Mobile, il peut aller de chai en chai.

Prix : 80 000 euros environ.

LINDE GAS rafraîchit la vendange manuelle

Linde, le spécialiste du gaz, s'est associé au fabricant Serap pour mettre au point un tunnel de refroidissement de la vendange manuelle. Ce matériel s'installe à la sortie d'une table de tri ou d'un égrappoir. Les raisins sont acheminés sur un tapis à vitesse réglable. Des buses injectent de l'azote liquide ou de la neige carbonique vaporisée et de petites hélices ventilent le tunnel. La température des raisins peut descendre à 8°C en 2 à 4 minutes. La longueur du tunnel et la vitesse du tapis sont modulables selon le niveau de refroidissement souhaité.

Prix : non fixé.

ID FLUIDES mesure la turbidité en ligne

En plus de mesurer le débit de vin lors des transferts, le chariot de comptage d'ID Fluides est désormais équipé d'un appareil de mesure de la turbidité en ligne (du fournisseur Sigrist). Il suffit de brancher ce chariot à l'aspiration ou au refoulement de la pompe pour qu'il calcule le débit et le volume de vin transférés ainsi que la turbidité moyenne du vin dans la cuve de réception. Au bout d'une valeur de volume et/ou de turbidité fixée, la pompe s'arrête et peut émettre un signal sonore. Ainsi, il est possible d'orienter des liquides vers différentes cuves, selon leur clarté. Le turbidimètre mesure jusqu'à 4 000 NTU et sa précision est de l'ordre du dixième de NTU.

Prix : 16 000 euros avec l'option turbidité, 10 000 euros sans.

SERAP : Un robot pigeur mobile et inclinable

Le robot de pigeage du groupe Serap est posé sur quatre roulettes, ce qui permet de le transporter facilement de cuve en cuve sur une passerelle. Plus besoin des portiques, lourds et chers à installer. Ce robot pigeur se fixe sur le trou d'homme de la cuve et s'adapte à la taille de la cheminée de 90 cm à 1 m. Il est équipé de deux vérins à air comprimé, pour piger jusqu'à 1,5 m de profondeur. Autre avantage : il pivote sur 360° et s'incline jusqu'à l'horizontale : le vinificateur peut ainsi atteindre un maximum de surface du chapeau de marc.

Prix : 6 000 euros environ.

AGROVIN : OxiOut ajuste la teneur en gaz des vins

OxiOut est la dernière innovation d'Agrovin qui ajuste les teneurs en oxygène et en dioxyde de carbone dissous dans le vin, avant la mise en bouteille. Il fonctionne avec un contacteur membranaire : les gaz, mais pas les liquides, passent à travers une membrane hydrophobe. Le transfert s'opère en fonction de la pression partielle de chaque gaz dans le vin. L'ajustement des concentrations s'effectue par balayage à l'azote ou en faisant le vide. Une interface tactile facilite les réglages de l'appareil. À noter que ce type de membrane n'est pas encore autorisé par l'Union européenne.

Prix : non communiqué.

GANGLOFF-SCOMA : Un bec qui remplit la bouteille par le bas

Le nouveau bec de tirage de Gangloff-Scoma est constitué d'une canule de remplissage surmontée d'une vanne à manchon La canule descend jusqu'au fond de la bouteille, sans toucher le verre, et la remplit par le bas.

Ainsi, le vin ne coule pas contre les parois. Il y a peu de turbulences. Deux vitesses d'écoulement sont programmables : une faible vitesse au début empêche la formation de mousse, puis une vitesse supérieure en fin de remplissage. Un capteur de liquide sur la canule arrête l'écoulement au même niveau de remplissage dans toutes les bouteilles. Le bec est équipé d'un mécanisme d'inertage. La canule remplit la bouteille de gaz neutre par le fond, avant d'y introduire le vin. Puis le vin emprisonné dans la canule est « poussé » au gaz en fin de remplissage. Ce bec s'adapte à des machines allant de 2 500 à 7 000 bouteilles par heure. Gangloff-Scoma assure que les manchons sont robustes et se changent facilement.

Prix : non communiqué.

Pressurage inerté et au frais

PHOTOS J.-C. GRELIER/GFA

Le nouveau pressoir pneumatique Optimal de Fabbri ne possède pas de maie. À la place : deux cages concentriques en inox dont la rotation est indépendante. La cage interne est semi-perforée pour l'écoulement des jus. Ceux-ci sont recueillis dans la cage externe, qui enveloppe entièrement la cage interne et dont les portes s'ouvrent vers le haut pour un nettoyage plus facile. Le pressurage peut être inerté par injection de gaz neutre via la rampe de lavage ou le collecteur de jus. Le pressoir est aussi équipé pour réguler la température. Il est possible d'y effectuer de la macération pelliculaire à froid. Celle-ci a montré de bons résultats sur rosés lors des vendanges 2011. Six programmes automatiques, ainsi que des programmes manuels et semi-manuels sont disponibles. La capacité va de 2 à 300 hl.

Prix : 68 000 euros HT pour un modèle de 65 hl.

Defranceschi propose également un pressoir pneumatique avec possibilité d'inerter les moûts. Pour cela, en plus d'une maie classique ouverte (pour un pressurage non inerté), le pressoir possède une seconde maie close. Elle se présente sous la forme d'un cuvon en inox sur le côté du pressoir. Un échangeur thermique est réparti sur toute la surface de la maie close, qui peut être inertée par piquage au gaz (azote le plus souvent). Ce pressoir est disponible en modèles allant de 50 à 320 hl.

Prix : 90 000 euros pour un modèle de 50 hl tout équipé

Des filtres automatiques pour moûts et lies

Dans ses nouveaux filtres tangentiels TUT SA, Velo remplace les membranes en polymère par de l'inox fritté. Ce matériau offre la possibilité d'une configuration tubulaire, typique des filtres tangentiels, et des surfaces poreuses adaptées aux liquides chargés en particules solides. TUT SA est donc approprié pour filtrer les lies. Pour Velo, les membranes en inox fritté ont une bonne résistance chimique et mécanique. Versions disponibles : 13, 26, 39, 42 et 65 m2.

Prix : non communiqué.

Pall a mis au point le filtre tangentiel OEnoFlow HS, pour traiter les lies ou les vins fortement colmatant.

Les modules sont plus gros que sur un filtre classique : membranes de 2,6 mm de diamètre au lieu de 1,4 mm. Pall assure que ses membranes en fibres organiques sont très résistantes à l'abrasion et n'échauffent pas le vin. La société estime que cette filtration équivaut à deux à quatre filtrations sur terre. Grâce à une forte pression au rétrolavage, le débit est maintenu constant. Il peut aller jusqu'à 40 à 50 l par heure et par m2. ŒnoFlow HS se décline de 4 à 24 modules.

Prix : de 150 000 à 300 000 euros.

Avec le filtre à cartouches MicroFlex de Diemme, l'opérateur peut filtrer du moût comme du vin, jusqu'à la préparation à la mise en bouteille. Diemme indique que ce filtre est comparable à un filtre tangentiel, mais il consomme cinq à dix fois moins d'énergie. Le logiciel IntelliFlex, installé sur le filtre, permet d'automatiser entièrement la filtration, lavages compris : il calcule les paramètres optimaux (pression, débit…) avant de lancer un cycle.