ImprimerDepuis des lustres, la France ne délivre pas de droits de plantation pour les vins sans indication géographique. Jusqu'à présent, personne ou presque ne trouvait rien à y redire. Mais le vent tourne. « Comment expliquer qu'on n'accorde pas de droits aux vins sans IG alors que le marché des vins de cépage sans IG explose ? s'interroge Ghislain de Montgolfier, président de l'Agev, le syndicat des négociants.
Ces vins ont un véritable avenir économique, mais leur vignoble n'a aucun droit à la croissance. On est en train d'en faire une catégorie de repli généralisé. » En effet, la seule solution pour planter une nouvelle vigne sans IG est d'utiliser un droit pour des IGP ou des AOC. Par ailleurs, hors des régions viticoles, des demandes de création de vignobles se font jour. « Nous avons des projets très avancés pour planter une vingtaine d'hectares », affirme Patrice Bersac, président des vignerons franciliens. Des agriculteurs d'Île-de-France veulent se placer sur des marchés de niche.
Michel Servage, président de la Confédération française des vins de pays, se dit « favorable à un quota d'autorisation de transfert de droits à partir de la réserve nationale. Mais il faudra gérer cette croissance ».
Autre problème : comment empêcher un vigneron en AOC de planter une vigne sans IG, puis de la conduire et de la déclarer en AOC ?
