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ACTUS - FRANCE

Les droits de plantation en débat

Aude Lutun - La vigne - n°239 - février 2012 - page 22

RÉGLEMENTATION - La Commission européenne a créé un groupe de réflexion de haut niveau sur les droits de plantation.
Dacian Ciolos, le commissaire européen à l'Agriculture, a annoncé le 19 janvier la création d'un groupe de réflexion sur le vin. Le principal sujet abordé devrait être celui des droits de plantation. © G. BARTOLI /FEDEPHOTO

Dacian Ciolos, le commissaire européen à l'Agriculture, a annoncé le 19 janvier la création d'un groupe de réflexion sur le vin. Le principal sujet abordé devrait être celui des droits de plantation. © G. BARTOLI /FEDEPHOTO

Le 19 janvier dernier, le commissaire européen à l'Agriculture Dacian Ciolos a annoncé la création d'un groupe de réflexion à haut niveau sur le vin. Cette annonce a été accueillie avec satisfaction par la filière viticole, qui reste toutefois prudente.

Les droits de plantation seront le principal sujet de ce groupe, qui devrait se réunir pour la première fois en mars ou en avril et rendre ses conclusions à l'automne. Il sera probablement présidé par l'espagnol José Manuel Silva Rodriguez, directeur général de l'Agriculture à la Commission européenne. Les États membres devraient y être représentés par des hauts fonctionnaires de leur ministère de l'Agriculture.

La Cnaoc (Confédération nationale des syndicats d'AOC), qui se bat pour le maintien des droits de plantation, suivra de près le calendrier des réunions de ce groupe.

« Notre crainte est que la réflexion n'avance pas assez vite, commente Pascal Bobillier-Monnot, directeur de la Cnaoc. Il faut absolument que les décisions soient prises avant fin 2012 pour qu'elles puissent être intégrées dans la réforme de la Pac. » Si ce groupe rend ses conclusions fin 2012, il sera trop tard.

Revenir à un encadrement de la plantation

La création de ce groupe de haut niveau montre que la Commission européenne n'est plus insensible aux arguments des treize pays (représentant 97 % de la production viticole !) qui réclament de revenir sur l'autorisation de libéraliser la plantation des vignes dès 2016. Dans l'hypothèse où la filière parviendrait à revenir à un encadrement de la plantation, celui-ci se fera probablement au sein des interprofessions. En effet, dès le 20 janvier, le comité européen des entreprises du vin - auquel adhère le négoce français - a réaffirmé son attachement à la suppression des droits de plantation. Pour qu'il change d'avis, des contreparties sont à prévoir.

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