Agrovina voit vert

SUISSE L'édition 2012 du salon de Martigny a mis l'accent sur les bonnes pratiques en distinguant le dispositif Biobed d'épuration des effluents phytosanitaires et en présentant de nouveaux outils de travail du sol. La fréquentation est en hausse de 6 %.

CHAPPOT : Le Multijyp gagne en fiabilité

Ce nouveau chenillard, d'une largeur hors tout de 71 cm, est désormais motorisé par Kubota. Ses 4 cylindres et 38 ch disposent d'un bon couple à bas régime. Pour une meilleure fiabilité, la liaison entre le moteur thermique et la pompe hydrostatique s'effectue par engrenage et non plus par courroie. Les anciens distributeurs mécaniques sont aujourd'hui électrohydrauliques. Le train de chenilles a été rallongé de 15 cm pour une meilleure répartition des masses.

Les radiateurs d'huile hydraulique et de liquide de refroidissement sont réunis dans un même bloc. La prise de force est à embrayage centrifuge. L'échappement est intégré à l'arceau de sécurité.

Prix : 33 200 euros.

LOEFFEL : Un chenillard à cabine

Le constructeur suisse innove en équipant son chenillard Vitiplus 95 d'une cabine. Elle est montée sur le modèle 4 cylindres de 65 ch motorisé par Kubota. La cabine, anguleuse et de conception simple, est construite autour de l'arceau de sécurité homologué qui lui sert d'armatures. Il faut ouvrir les deux portes coulissantes latérales pour faire pivoter le siège réversible. Refermées, elles protègent d'abord le chauffeur contre les projections de produits ou de sarments. Loeffel prévoit de l'améliorer en la dotant d'une climatisation et en l'insonorisant.

Prix : 61 500 euros le chenillard plus 12 300 euros pour la cabine.

KUFFERAGRI : Un rouleau hacheur

Le Rollerka présente un air de famille avec le Rolojack de Viti méca. Leurs rouleaux à formes ondulées sont identiques. En accord avec Viti méca, Kufferagri les a montées sur son nouveau cadre adapté aux vignobles enherbés suisses. Ils ont pour fonction de mâcher l'herbe pour en contenir le développement sans la détruire. En plus, le Rollerka dispose, sur les côtés, d'un système de pales en caoutchouc fixées au cadre. Effectuant 40 à 70 tours minute, elles attaquent les herbes courtes ou couchent les herbes longues présentes sous le rang et les ramènent vers les rouleaux. Les pales sont pourvues d'un réglage hydraulique indépendant en hauteur. Le cadre est plus court de 30 cm que celui du Rolojack. Avec 620 kg, l'ensemble est plus lourd, afin de peser sur des sols mous et dans des vignes à enherbement dense. Les rouleaux avant sont montés sur pendulaire. À l'arrière, le rouleau est attelé au cadre par un bras muni d'un ressort pour toujours coller au terrain. L'écartement du cadre est d'abord mécanique puis s'ajuste hydrauliquement de 10 cm pour entrer dans des vignes de 1,80 à 2,40 m.

Prix : 10 000 euros.

CCD SA : Traitement individuel des effluents

Cette année, Biobed a reçu une médaille d'or de l'innovation à Agrovina. Il s'agit d'un système de traitement des fonds de cuve et des eaux de rinçage chargés de produits phytosanitaires mis au point par l'entreprise suisse CCD SA. Il s'adresse principalement aux exploitations individuelles. La première étape consiste à récupérer les effluents sur l'aire de lavage et à les stocker dans une citerne. Pompés, ils sont ensuite acheminés en surface sur le Biobed, composé d'une ou plusieurs caisses en plastique couvertes et remplies de terre de l'exploitation (40 %), de compost (30 %) et de paille broyée. L'eau des effluents s'évapore à la surface tandis que les résidus de produits phytosanitaires se dégradent au contact du substrat. Pour maintenir le processus de dégradation, le milieu, riche en bactéries et en champignons, doit être arrosé en continu entre deux campagnes de traitements. Le système permet une réduction considérable des résidus de produits phytos. De 92 et 99 % disparaissent des eaux de percolation collectées sous le substrat.

Prix : 5 000 euros pour une installation complète.