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Autant le dire

« Un peu d'objectivité serait la bienvenue »

Arnaud Descôtes, du CIVC, lors de l'Assemblée générale de l'AVC le 9 décembre 2011 (compte rendu paru dans le « Vigneron champenois » de février 2012) - La vigne - n°240 - mars 2012 - page 5

Le cheval est encensé dans tous les médias. L'animal est sympathique et il véhicule une image de tradition qui valorise parfaitement notre appellation (l'AOC Champagne, NDLR). Pas question de ternir cette belle image, même si nous pensons qu'un peu d'objectivité serait la bienvenue. Nous nous sommes donc posé la question : travailler les sols avec un cheval est-il réellement écolo ? Et bien sûr, nous avons mis le pied à l'étrier et réalisé quelques calculs en utilisant la méthode ACV (analyse du cycle de vie, NDLR). Il y a soixante-dix ans, l'agriculture française consacrait pas loin de 20 % de ses surfaces à la culture d'aliments pour la traction animale. En quelque sorte, une forme de biocarburant avant l'heure ! Comme attendu, le cheval est donc pénalisé par son alimentation, qui impacte davantage l'eau et les écosystèmes. À l'inverse, le tracteur est très fortement handicapé par sa consommation excessive de ressources fossiles et ses gaz d'échappement, qui impactent sur les critères climat et santé humaine. Au final (...), les éléments factuels sont donc plus nuancés que les a priori ou les caricatures faciles.

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