Le dernier observatoire national des Vif (Vignerons indépendants de France) présenté le 28 février montre que 60 % des vignerons indépendants sont confiants dans l'avenir de leur exploitation. Les plus optimistes sont les bios qui vendent en bouteille et qui exportent. Les trois quarts d'entre eux sont sereins quant à l'avenir de leur exploitation.
Les raisons de l'optimisme des Vif sont multiples. Ils jugent le contexte favorable du fait d'une bonne récolte française en 2011 – contrairement à nos concurrents espagnols et italiens, du bas niveau de stocks et de la bonne tenue des exportations. « Les Vif sont aussi satisfaits de la santé de leur exploitation : un peu plus d'un tiers d'entre eux pensent que leur chiffre d'affaires va se développer dans les six prochains mois. Presque la moitié (48 %) pense qu'il sera stable », a expliqué Claudine Colon, chargée d'études économiques.
Exporter rassure
Le fait d'exporter booste le moral (63 % de ceux qui exportent sont sereins contre 53 % des non exportateurs). « 68 % de nos adhérents exportent, contre seulement 6 % des très petites entreprises françaises, note Michel Issaly, président des Vif. Et un adhérent sur trois qui n'exporte pas souhaite le faire. »
Les deux tiers des Vif certifiés AB ou en conversion sont sereins, voire très sereins, contre seulement 58 % des vignerons non bios. En revanche, la vente en vrac pose problème : 71 % des Vif qui la pratiquent souhaitent la réduire.
Cette enquête a porté sur 1 300 vignerons qui ont répondu en ligne au mois de décembre 2011.