À quelques semaines de la fin de l'aide à l'utilisation des moûts concentrés, les coopératives et les producteurs d'IGP du Midi tentent de la sauver. Le 9 mars, ils ont obtenu le vote d'une motion sur cette aide par le conseil de bassin du Languedoc-Roussillon. Quelques jours plus tard, le conseil de bassin du Sud-Ouest votait le même texte.
« Cela fait deux ans que nous cherchons des solutions avec FranceAgriMer. Les réunions se succèdent mais rien ne bouge ! Nous en appelons au gouvernement pour qu'il trouve comment rétablir l'équité entre régions », affirme Boris Calmette, président de Coop de France Languedoc-Roussillon. Son organisation a transmis la motion aux députés et aux conseillers généraux pour les mobiliser.
15 millions d'euros pour la France
L'aide à l'utilisation des moûts concentrés est appelée à disparaître après le 31juillet, conformément à l'OCM entrée en application en 2008. Boris Calmette rappelle qu'en 2007, la Commission européenne prévoyait, dans son projet initial, la fin de l'aide aux moûts concentrés et la suppression de la chaptalisation. Cette mesure aurait mis tous les vinificateurs sur un pied d'égalité. Mais les partisans de la chaptalisation ont obtenu son maintien.
Les régions où la chaptalisation est interdite sont pénalisées. « L'aide aux moûts représente en moyenne 15 millions d'euros en France. La perte de cette aide impactera directement le revenu (entre 3à 4€/hl enrichi) », indique la motion.
Boris Calmette demande une solution au niveau national pour compenser la perte de cette aide en 2012 et 2013, puis sa réintroduction dans l'enveloppe française pour la période 2014-2018.