Sur le marché britannique, premier client de la France en valeur, nos exportations en 2011 ont progressé en valeur (+ 5 %) pour un léger repli en volume (- 1,5 %). « Après des années difficiles, on note un regain d'intérêt pour nos vins », constate Hervé Henrotte, d'Ubifrance. Deux raisons à cela. Tout d'abord, les mentalités britanniques commencent à changer. « Le consommateur semble un peu moins centré sur les promotions », poursuit l'expert. La course aux offres de prix a peut-être atteint ses limites. « Au final, le client a du mal à se faire une idée du vrai prix.
Et, à force de tirer les prix vers le bas, plus personne ne gagne d'argent », note une spécialiste. Autre constat : les Français concèdent moins de baisses tarifaires. Les Côtes-du-Rhône reflètent bien la nouvelle tendance. En 2011, ce vignoble a progressé de 8 % en valeur pour une baisse de 1,5 % en volume. « On assiste à une montée en gamme. Les volumes vendus à moins de 4 livres sterling TTC ont été divisés par quatre en cinq ans », note Inter-Rhône. À Cellier des dauphins, le lancement de la nouvelle marque « Les dauphins » est un succès.
Déclinée en côtes-du-rhône et côtes-du-rhône villages, proposée en grande distribution entre 7 et 8 livres sterling, elle a atteint 250 000 cols dès sa première année. Côté marketing, on joue sur les codes néorétro. Comme l'explique Nicoles Talec, responsable export : « Contrairement à ce que l'on peut penser, les Anglais ne veulent pas de modernité quand ils achètent un vin français. »