“Monsieur le Président inspirez-vous du modèle allemand”

Durant la campagne électorale, nous avons été lourdement bassinés avec la supériorité du modèle allemand. Toutes ces leçons reposent sur la ré-industrialisation de notre pays et sur le credo « produire et consommer français ». S'il y a une production qui n'a pas été délocalisée, c'est bien celle du vin ! Cependant nos gouvernements de gauche ou de droite n'ont cessé de dénigrer notre boisson nationale. Aux ayatollahs de la prohibition, personne ne demande de comptes. En effet, la France est devenue la championne du monde de la consommation de whisky bas de gamme, d'anxiolytiques et de tranquillisants. La jeunesse française ne s'est jamais autant saoulée. Les luttes antialcool, antitabac et antidrogues se sont soldées par des échecs. Les directeurs de tous ces organismes cumulent de grosses paies, juste pour jouer les aboyeurs du gouvernement quand il s'agit d'augmenter le racket sur la route. Mais revenons-en à l'idée d'imiter l'Allemagne pour gagner en compétitivité, dynamisme, etc… Je propose au nouveau président de la République de redonner envie aux jeunes générations de boire du vin français. Il suffira d'inviter au plaisir d'en boire et de parler tous les jours dans les médias des bienfaits du vin, preuves scientifiques à l'appui. Comme en Allemagne, où il n'y a pas une seule émission de variété télévisée où l'on ne vante et chante le plaisir de boire du bon vin allemand. Cela nous changerait des tristes menus sur M6 (Top chef), TF1 (Master chef) et TV5 où jamais on ne dit un mot du vin qui pourrait accompagner les plats et où l'on cache les bouteilles. Cela serait superbe pour la fierté des Français de pouvoir dire que l'acte citoyen de boire un vin français permet de produire français. Angela Merkel n'a pas peur de boire un coup. Elle défend bec et ongle la production et la consommation de vin allemand. Alors, puisque l'Europe tout entière a les yeux tournés vers le couple Hollande-Merkel, ne serait-il pas bienvenu pour la France, de vous aligner, monsieur le Président, sur cet aspect du « modèle allemand » ?