Le 9 mai, les gendarmes de Reims et d'Épernay (Marne) ont arrêté une quinzaine de personnes pour en écrouer trois dans le cadre d'un trafic de capsules- congés. Leur opération est l'aboutissement d'une enquête lancée après les vols perpétrés en 2010 chez deux fabricants de capsules, Amcor et Sparflex, basés près d'Épernay.
« Les voleurs étaient très bien organisés. Ils n'ont pas hésité à utiliser des voitures béliers », rappelle le capitaine Nicolas Weimer, en charge de la communication de la gendarmerie de Champagne-Ardenne.
Plan Champagne
Ces interpellations interviennent après le cambriolage de 12 904 capsules chez le négociant Paul Berthelot, dans la nuit du 26 au 27 mars dernier.
Le vol de capsules-congés est assez fréquent en Champagne. Les fraudeurs y trouvent le moyen de vendre leurs vins produits en dépassement des rendements. Mais souvent, les vols portent sur de très petites quantités et sont perpétrés chez des viticulteurs.
L'opération menée le 9 mai s'inscrit dans le cadre du Plan Champagne, signé le 23 janvier dernier entre le CIVC (Comité interprofessionnel des vins de Champagne), la gendarmerie et le procureur général de Reims. « Ce plan vise à maximiser la sécurité de la filière champagne », souligne Nicolas Weimer.
Au Syndicat des vignerons de Champagne, « on se félicite des résultats obtenus par les gendarmes ». Pour mettre fin à ces trafics, les fabricants de capsules travaillent à la mise en place d'un système de traçabilité.