Le 29 juin, le comité national des AOC de l'Inao a dressé le bilan des essais sur le volume complémentaire individuel (VCI), menés sur vins blancs secs à Chablis (Yonne) et sur rouges à Bordeaux (Gironde). « L'ODG de Chablis a répondu à toutes les questions sur le fonctionnement du VCI », a annoncé Christian Paly, nouveau président du comité. Le ministère de l'Agriculture planche donc sur un texte – qui devrait sortir en 2013 – donnant accès au VCI aux appellations de vin blanc sec qui en feraient la demande.
Débat entre production et négoce
Pour obtenir le VCI, « les appellations devront démontrer qu'elles sont capables de le gérer, a précisé Christian Paly. L'Inao pourra retirer l'autorisation d'utiliser le VCI à une appellation en cas de dérive. »
Reste à savoir qui aura le pouvoir, au fil des ans, de constituer, puis de libérer cette réserve. Pour le négoce, cela relève des interprofessions. Pour la production, c'est du ressort des ODG. « L'Inao ne tranchera pas, c'est aux deux parties de se mettre d'accord », répond Christian Paly. En attendant, les liquoreux monbazillac et sauternes sont autorisés à entrer dans l'expérimentation.
Par ailleurs, un groupe de travail vient d'être créé pour réétudier les critères régionaux et nationaux d'accès aux droits de plantation pour 2013-2014. En effet, le Conseil d'État a jugé contraires à l'OCM-vin plusieurs critères, dont le fait d'imposer une surface minimum aux demandeurs de droits.
« Nous avons dû rédiger un texte pour fixer les critères pour 2012-2013, sans quoi les producteurs ne pourraient pas planter », a souligné Christian Paly. L'âge maximum de l'exploitant ou encore la surface minimum d'exploitation n'apparaissent plus. D'autres points, comme l'état des vignes, deviennent des critères de priorité. L'arrêté paraîtra au Journal officiel, après signature par les ministres concernés.