À l'exportation La Bourgogne démarre fort

Sur les quatre premiers mois de 2012, les exportations de vins de Bourgogne ont progressé de 7 % en volume (à 26,4 millions de cols) et de 23 % en valeur (à 210 millions d'euros) par rapport à début 2011, qui était déjà en hausse par rapport à 2010. Depuis le coup d'arrêt de la crise de 2008-2009, les opérateurs ont su rebondir. Confrontés à une baisse des expéditions sur le Royaume-Uni, traditionnellement premier débouché à l'export, ils ont réorienté leurs efforts vers des marchés plus lointains, comme l'Asie ou le continent américain.

Les efforts engagés paient : les États-Unis pourraient même devenir le premier marché des vins de Bourgogne en 2012… Le Japon, troisième client à l'export, progresse (23 % en volume, 24 % en valeur) et talonne le marché britannique. Hong Kong rentre dans le top 5. « L'affaiblissement de l'euro nous a été profitable sur ces marchés, note Cédric Déchelette, directeur export de la maison Béjot (15 millions d'euros de CA à l'export). Il y a trois ans, un euro valait 160 yens. Aujourd'hui, le même vaut 100 yens. » Autre phénomène constaté sur ce marché nippon : un changement des mentalités depuis la catastrophe de Fukushima, en mars 2011.

« Certains importateurs parlent d'un essor de l'hédonisme », déclare Philippe Longepierre, directeur du pôle marchés au Bureau interprofessionnel des vins de Bourgogne. Autre bonne nouvelle, le Royaume-Uni semble avoir enrayé sa baisse au début de 2012. Autant d'éléments qui poussent les opérateurs à l'optimisme…