Il faudrait que, dans le secteur du vin, on parvienne à faire ce que certains industriels pros du marketing sont parvenus à faire dans le secteur du lait. À partir d'une même matière première – le lait de vache –, ils sont parvenus à créer différents produits, qui s'adressent à différentes cibles, avec des prix de plus en plus élevés. Regardez dans les rayons d'un supermarché, vous vous retrouvez avec un litre de lait entier à 1 euro, le même litre présenté en version écrémée, pour les personnes qui veulent faire attention à leur poids, est vendu 1,25 euro. Si c'est un lait dit «de croissance» pour les enfants, il sera vendu à 1,50 euro. Et depuis peu, j'ai même vu mieux : un lait spécialement conçu pour les chatons qui, ramené au prix au litre, coûtait presque 4 euros. Si on est parvenu à défragmenter ainsi la valeur du lait, on doit pouvoir le faire pour le vin…