« Le contrat pluriannuel sera la clé d'accès à nos volumes », assène Denis Carretier, le président des celliers d'Onairac, la coopérative d'Olonzac (Hérault). La cave vend 90 % de ses vins en vrac. Ce sont surtout des IGP pays d'Oc et Côtes du Brian et un peu d'AOC Minervois. Cette année, la récolte s'est élevée à 75 000 hl, en baisse de 30 % par rapport à 2011.
« C'est l'année rêvée pour faire passer des messages à nos partenaires, sourit le responsable. Si nous voulons assurer la pérennité du vignoble, il faut aller dans le sens de la contractualisation. Nous allons donc privilégier les négociants les plus sérieux, c'est-à-dire ceux qui sont prêts à s'engager dans un contrat d'au moins trois ans. »
Nouveau contrat triennal
Pour ce faire, le président compte utiliser le tout nouveau contrat triennal mis en place par Inter Oc, l'interprofession de l'IGP Pays d'Oc. Cet outil permet aux producteurs et négociants d'arrêter un volume de transaction par couleur et par cépage. Ce volume est ensuite valable pour trois ans mais peut-être révisé en début de campagne dans un cadre strict. En revanche, les prix se décident à chaque nouvelle campagne.
Mi-novembre, rien n'était encore signé à la cave d'Olonzac. « Les vins sont presque finis. Le négoce goûte les 2012 mais achète surtout des 2011 », constate Denis Carretier. Cet habitué des affaires résume ainsi la stratégie des négociants : « Ils ratissent tout ce qui reste pour se couvrir et mieux nous faire attendre avant de passer aux achats de 2012. » Il n'en reste pas moins confiant. Il vise 90 à 100 €/hl pour ses chardonnays et sauvignons Pays d'Oc et de 75 à 80 €/hl pour ses cépages rouges.
Cette année, la cave n'a pas produit de vins sans IG. « Nous en avions rentré 5 000 hl en 2011, mais vu les rendements cette année, ce n'était pas rentable », précise-t-il.