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PARCELLE DE NÉGRETTE où a lieu l'essai. En 2012, dans la partie gérée par le producteur, l'IFT était de 16,7. Dans la partie Fullpack, il était de 11,2, soit une baisse de 33 %. © QUALISOL
En 2010, Qualisol, une coopérative d'approvisionnement du Tarn-et-Garonne, a initié le projet Fullpack (1). L'objectif est d'évaluer sur une grande surface (9 ha), chez un vigneron, l'intérêt de stratégies alternatives aux produits phytosanitaires.
Tout au long de la saison, un technicien conseille le vigneron. En début de campagne, si la pression de mildiou est faible, il préconise un stimulateur de défense des plantes (SDP) à base de Trichoderma associé à une demi-dose de fongicide de contact. Si la pression est plus élevée, il augmente la dose de contact. La lutte contre les vers de la grappe se fait par confusion sexuelle.
La fertilisation est axée sur des apports organo-minéraux plutôt que minéraux, ainsi que sur des compléments foliaires en saison, notamment en bore et en calcium.
Un IFT en baisse de 33 %
Après deux ans d'essais sur une petite surface, le programme a été testé sur 9 ha. Les premiers résultats sont prometteurs. En 2012, dans les vignes cultivées classiquement par le producteur, l'IFT (indice de fréquence de traitement) était de 16,7 (herbicides compris). Dans la partie Fullpack, cet indice était de 11,2, soit une baisse de 33 %. Pour mémoire, dans la région Midi-Pyrénées, l'IFT de référence est compris entre 17 et 22. En revanche, dans la partie Fullpack, le nombre de passages est plus élevé que dans la partie conduite par le producteur selon ses habitudes : seize contre quatorze.
Dans les vignes en Fullpack, les rendements et les teneurs en polyphénols des vins sont plus élevés. Les vins sont également mieux notés par les dégustateurs.
L'expérimentation a lieu sur le domaine Cardetti, dans le vignoble de Fronton (Haute-Garonne), sur une parcelle de négrette. Un technicien est passé au moins onze fois durant la campagne pour évaluer l'état sanitaire et la faune auxiliaire et pour observer les adventices.
Il a consulté les réseaux de piégeages ainsi que les modèles et réalisé un prélèvement de sol et de baies. À partir de là, il a établi ses préconisations en privilégiant les solutions alternatives. La coopérative Qualisol suit entre quatre-vingts et cent clients viticulteurs cultivant 1 400 ha de vignes.
(1) Projet bénéficiant d'un financement du Feader et validé en 2012 par l'Agence de l'eau Adour-Garonne et la Draf Midi-Pyrénées.
