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NOUVEAUTÉS - À L'ÉPREUVE DU TERRAIN

Bobard : l'enjambeur vendangeur 1054 n'a plus peur dans les dévers

MARTIN CAILLON - La vigne - n°248 - décembre 2012 - page 78

VIGNES ÉTROITES Les premiers enjambeurs Bobard 1054 ont été livrés pour les vendanges. Les utilisateurs apprécient le comportement du tracteur dans les dévers et les améliorations apportées au cueilloir.

Le matériel : le Bobard 1054 est un enjambeur polyvalent conçu pour les vignes à partir de 1,25 m de largeur. Il est équipé d'un moteur Perkins quatre cylindres 4,4 litres à injection électronique de 126 ch. Le tracteur est proposé en version deux ou quatre roues motrices avec transmission hydrostatique sur motoréducteurs à cylindrée variable. Le châssis bénéficie d'une correction de dévers de 250 mm sur les roues arrière. Il reçoit une nouvelle tête cueilleuse avec un tunnel de récolte plus large, une pendularité accrue et un réglage hydraulique du pincement plus pratique. Le tracteur est équipé de huit électrodistributeurs et d'un réservoir d'huile de 120 litres. La cabine est pressurisée et climatisée.

L'intérêt : contrairement au précédent modèle, celui-ci est pourvu d'une correction de dévers. Le cueilloir devient plus facile d'utilisation et d'entretien.

Le prix : 188 000 euros avec le cueilloir en version deux roues motrices.

Contact : Bobard. Tél. : 03 80 24 34 63.

Site : "http://www.bobard.com"

Le Point de vue de

Gilles Guillerault, viticulteur à Crézancy-en-Sancerre (Cher)

« Une machine bien pensée »

« J'ai profité du renouvellement de mon enjambeur pour changer de marque. Mon ancien Grégoire G84 ressemblait plus à une machine à vendanger qu'à un tracteur. Avec le Bobard 1054, c'est plutôt l'inverse. De base, le tracteur est conçu pour accueillir des outils. J'ai vendangé 13 ha avec le cueilloir. Puis j'ai monté la tarière pour remplacer les manquants. Chez Grégoire, c'est plus lourd à adapter. Les batteurs en inox ont cisaillé et cassé un peu plus de rameaux qu'auparavant, mais la vendange était très propre avec une ventilation pourtant réglée au minimum, à 1 700 tours/min. J'ai consommé environ 20 % de moins qu'avec le G84, mais je n'en suis pas sûr car la jauge n'est pas fiable. La jauge d'huile moteur pose aussi problème : elle n'est pas accessible. Pour le reste, le 1054 est une machine bien pensée. Elle est plutôt facile à laver et le poste de conduite est très confortable. Le seul vrai gros souci avec le Bobard, c'est son prix, de 15 à 20 % supérieur au G 84. »

Le Point de vue de

Fabrice Barrier, viticulteur à Pocé-sur-Cisse (Indre-et-Loire)

« Un bon investissement, mais cher »

« J'ai reçu mon Bobard 1054 avec la nouvelle tête cueilleuse juste avant la récolte. Je vendangeais jusqu'alors mes 17 ha avec le modèle 854 de la même marque. Le tracteur recevra ensuite la prétailleuse, le broyeur, le pulvé et la rogneuse qui équipaient le 854. Cela permettra de limiter les coûts, car le 1054 est cher. Mais c'est un bon investissement. Par rapport au précédent, le nouveau modèle apporte plusieurs améliorations. Le cueilloir est mieux conçu. Je peux régler le pincement, laver et graisser la tête de récolte plus rapidement. Sur l'enjambeur, je peux maintenant mémoriser le régime du moteur et passer de 1 800 à 650 tours/min d'une simple pulsion sur le levier gauche. C'est pratique pour tourner ou vider en bout de rang. Grâce à la correction de dévers, mon pulvé à pendillards devrait être plus stable. Je ferai des traitements de meilleure qualité. »

Le Point de vue de

Jean Marie Durand, viticulteur à Crézancy-en-Sancerre (Cher)

« La grande différence, c'est la correction de dévers »

« J'ai acheté le 1054 pour renouveler l'un de mes trois enjambeurs Bobard âgé de dix ans. Il a travaillé 185 heures sans problème avec le nouveau cueilloir. J'avance entre 2,5 et 2,8 km/h dans le pinot noir et entre 3 et 4 km/h dans le sauvignon, comme avec les deux autres enjambeurs. La grande différence, c'est la correction de dévers. Elle rend le 1054 plus sûr et plus maniable. Avec une tête de récolte qui dépasse moins derrière les roues arrière et deux caméras embarquées, l'enjambeur manœuvre mieux dans les fourrières étroites. Le poste de conduite est plus agréable. La rapidité de démontage des tôles en inox, à l'avant et sous la tête, et la possibilité de prendre la main sur les commandes depuis l'arrière de la tête rendent le nettoyage plus facile. Mais la tête, autrefois blanche et maintenant peinte en noire, est beaucoup moins visible quand nous lavons la nuit. »

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