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VENDRE - L'observatoire des marchés du vrac

Rouges : Le marché du bourgogne s'emballe

Cédric Michelin - La vigne - n°249 - janvier 2013 - page 64

Avec une demande asiatique forte, peu de stocks et une récolte 2012 faible mais qualitative, le bourgogne rouge « explose » (+ 30 %, à 350 €/hl). Le vignoble espère en profiter pour monter en gamme.

Même si les déclarations de récolte ne sont pas encore connues, les estimations font craindre une baisse de 20 à 25 %. Le marché s'est donc « fait » vite.

Fin novembre, la pièce (228 l) d'AOC Bourgogne rouge s'échangeait à 800 euros (350 €/hl) en moyenne, soit une hausse de 27 % par rapport à l'an dernier. Début 2013, des transactions ont même atteint 950 voire 1 000 euros la pièce (416 à 438 €/hl). « Du jamais vu ! » pour le président de l'interprofession, Michel Baldassini. La situation résulte de la conjonction de trois phénomènes : peu de stock, une récolte 2012 « rare et précieuse » et l'ouverture de marchés asiatiques tirant la demande en vins rouges. Ajouter à cela la concurrence sur les pinots pour produire du crémant et l'indisponibilité des replis des crus du Beaujolais, et voici « une tension sur les prix » qui « fait peur » au syndicat (ODG) des bourgognes. Selon son directeur, Guillaume Willette, « le risque est de grimper trop haut et de chuter l'an prochain si la récolte 2013 est normale ». L'objectif est de monter en gamme « durablement ».

Même discours du côté des coopératives. Le président de la fédération, Michel Barraud voit dans la situation actuelle « une bonne remise à niveau des cours et non un épiphénomène lié à une faible récolte. Cette année sera un test pour repositionner le prix de nos bouteilles. Est-ce que les marchés vont accepter ? Je pense que oui ». Tous en conviennent, le vrai test sera le passage des hausses aux consommateurs. Sans vouloir dépasser les 10 euros le col, Michel Baldassini anticipe des prix moyens à 8-9 euros le col.

Les négociants qui avaient du stock vont lisser ses hausses, en revalorisant leurs achats passés, mais pour ceux sans stock, « obligés d'acheter au prix fort », la situation est « problématique ».

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