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ACTUS - RÉGIONS

LANGUEDOC Des caves embarrassées

Michèle Trévoux - La vigne - n°250 - février 2013 - page 12

En redressement judiciaire, le négociant Moncigale demande un allongement des délais de paiement à ses fournisseurs.
Didier Pauriol, président de la coopérative des Vignerons du Roy René, à Lambesc. © L. FERRAULT

Didier Pauriol, président de la coopérative des Vignerons du Roy René, à Lambesc. © L. FERRAULT

Moncigale (ex-Chais Beaucairois) embarrasse ses fournisseurs. En redressement judiciaire depuis septembre 2011, l'entreprise gardoise n'a pas séduit de repreneur crédible. Le 22 janvier dernier, le tribunal de commerce de Nîmes (Gard) a donc autorisé la consultation des créanciers sur un plan de continuation qui prévoit, entre autres, un assouplissement des délais de paiement.

Depuis l'été 2011, les caves qui fournissent le négoce basé à Beaucaire, dans le Gard, sont réglées à la retiraison. Moncigale leur demande de porter le crédit fournisseur à dix jours après la retiraison à partir d'avril prochain, à vingt jours en septembre et à trente jours en avril 2014. Ce négociant achète 900 000 hl de vin par an : 25 % en vallée du Rhône, 25 % en Provence, 25 % en Languedoc et le reste dans d'autres régions françaises ou à l'étranger.

À la coopérative des Vignerons du Roy René, à Lambesc (Bouches-du-Rhône), le bureau réuni le 4 février a refusé cette proposition. « Nous souhaitons nous en tenir à un règlement à la retiraison. Nous avons appris que, pour certains créanciers, la dette allait être rééchelonnée sur dix ans. Nous ne voulons pas prendre de risque. Le revenu de nos adhérents est en jeu », justifie le président Didier Pauriol.

Du mal à passer

Même état d'esprit dans le Gard. Vincent Trouillas, président de la fédération départementale des caves coopératives du département va réunir les coopératives concernées pour connaître la position de chacune.

À Saint-Maurice-de-Cazevieille, la cave qu'il préside, l'allongement du crédit fournisseurs risque d'avoir du mal à passer. « Je ne suis pas chaud pour avoir plus d'une citerne d'encours », confie-t-il. La consultation des créanciers court jusqu'au 9 avril, date à laquelle le tribunal de commerce de Nîmes décidera de l'avenir de l'entreprise.

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