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ACTUS - RÉGIONS

VAL DE LOIRE Des vignes « zappées »

Ingrid Proust et Patrick Touchais - La vigne - n°253 - mai 2013 - page 17

Le Val de Loire crée des zones agricoles protégées afin de préserver les terroirs viticoles face à la pression urbaine et commerciale.
le vignoble angevin n'est pas épargné par l'urbanisation. © P. TOUCHAIS

le vignoble angevin n'est pas épargné par l'urbanisation. © P. TOUCHAIS

Montlouis, Vouvray, Anjou, Muscadet... partout où l'urbanisation grignote les terres agricoles, les appellations cherchent à protéger leur aire. Unique par définition. Pour les aider, les syndicats demandent aux communes d'utiliser un outil encore peu développé : les ZAP. Instaurées par la loi d'orientation agricole de 1999, les zones agricoles protégées permettent de sauvegarder durablement des terres.

Tout récemment, autour de Vineuil, dans le Loir-et-Cher, les viticulteurs ont négocié avec les élus locaux la protection de près de 400 ha, dont 70 de vignes. Cette localité proche de Blois compte des terres en AOC Cheverny qui voisinent avec une importante zone commerciale, gourmande en foncier. Cette ZAP est soumise à enquête publique.

Les négociations sont serrées

Du côté de Tours (Indre-et-Loire), c'est surtout la pression de l'habitat qui inquiète. Après Montlouis en 2006 sur 300 ha, c'est désormais au tour de Rochecorbon et de Parçay-Meslay de préserver 650 ha de vignes en AOC Vouvray. Même chose en Loire-Atlantique du côté du Landreau ou de Vallet.

En Anjou, une première ZAP est en cours de finalisation. Au sud d'Angers (Maine-et-Loire), les élus locaux souhaitent développer des zones artisanales à l'entrée du vignoble. L'essentiel est acté, mais les négociations sont serrées. « On discute depuis trois ans. Sur les 300 ha de la ZAP, nous devons encore nous mettre d'accord sur deux ou trois hectares », indique Patrice Laurendeau, président de la fédération viticole.

Ce que dit le code rural

Des zones agricoles peuvent faire l'objet d'un classement en tant que zones agricoles protégées (ZAP). Elles sont délimitées par arrêté préfectoral après avis de la chambre d'agriculture, de l'Inao dans les zones d'AOC et de la Commission départementale d'orientation de l'agriculture (CDOA). Tout changement d'affectation doit être soumis à l'avis de la chambre d'agriculture et de la CDAO. En cas d'avis défavorable de l'une ou de l'autre, le changement ne peut être autorisé que sur décision motivée du préfet. Dans une ZAP, les demandes de permis de construire sont soumises à l'avis de la chambre d'agriculture et de la CDOA. En cas d'avis défavorable de l'une ou de l'autre, le permis ne peut être délivré que sur décision motivée du préfet.

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