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Eugen Weis importe les piquets anglais Hadley en Allemagne depuis deux ans. PHOTOS B. COLLARD
Le cadre Hercules de Clemens.
Itrap, de Kreyer.
Pour utiliser le porte-outil de KMS-Rinklin, il faut un tracteur d'au moins 100 ch.
La houe rotative de Braun émiette le sol.
Wilhelm Zappe et Peter Hueler-Hartl, d'Agrosolution.
EUGEN WEIS : Des piquets robustes
Pour bien faire comprendre l'intérêt des piquets Hadley, Eugen Weis remettait à chacun de ses visiteurs sur le stand une petite plaque de métal moitié lisse, moitié gaufrée. À l'évidence, le côté lisse était plus souple que le côté gaufré. « Notre procédé rend les piquets plus résistants à l'effort. Ils risquent moins de ployer dans les zones ventées. Ils s'ancrent également mieux dans le sol, car le gaufrage augmente de 22 % leur surface en contact avec le sol », démontrait l'exposant. Ces piquets profilés sont taillés dans une tôle qui a été écrasée entre deux rouleaux afin de leur imprimer un relief composé d'une multitude de petits damiers. C'est la raison pour laquelle ils sont plus rigides que des piquets lisses de même épaisseur. Ces piquets sont galvanisés et pourvus de linguets tous les 7 cm. Ils sont fabriqués en Grande-Bretagne par la société Hadley. Eugen Weis les importe en Allemagne depuis deux ans. Ils ne semblent pas distribués en France pour l'instant.
Prix : NC.
Email : kontakt@weinbergartikel-weis.de
Tél. : 0049 6321 5093
CLEMENS : Cadre solide, cadre design
Clemens présentait deux nouveaux cadres pour le travail du sol : le plus costaud et le plus design de son offre. Dénommé Hercules, le premier ne pèse pas moins de 500 kg et porte jusqu'à neuf dents. « Il est conçu pour les grands vignobles et pour les sols durs », déclare l'exposant qui a notamment vendu cet outil en Russie. Hercules sera disponible en France à partir de 2014. La largeur travaillée passe de 1,45 à 2,70 m par un système d'écartement télescopique des puissantes poutres qui portent les dents. De part et d'autre, on peut monter un intercep. La seconde nouveauté est une version du cadre Hexagone redessinée pour être plus arrondie et moins anguleuse, à l'image des tracteurs actuels. Ce cultivateur est extensible de 1,24 à 2,10 m. Il est équipé d'un rouleau de 1,13 m de large.
Prix : Hercules, 7 260 euros HT cadre nu.
Hexagone, 5 700 euros avec dents et rouleau.
Email : j.gascoin@clemens-online.de
Tél. : 0049 6571 9291 24
KREYER : Itrap surveille les vols de tordeuses
Avec Itrap, plus besoin de se rendre dans les vignes pour suivre un vol de tordeuses. Ce piège ressemble à une maisonnette. Au sol repose une plaque gluante qui attire et piège les papillons. Au plafond, six petites caméras photographient la plaque selon la fréquence voulue par l'utilisateur. Ces photos sont transmises via une carte SIM vers un compte accessible de n'importe quel ordinateur ou smartphone connecté à internet. On peut ainsi suivre un vol de tordeuses depuis chez soi. Itrap est livré avec un petit panneau photovoltaïque et une batterie pour son alimentation en énergie.
Prix : 970 euros HT et 140 euros par an de connexion internet.
Email : graber@kreyer.com
Tél. : 0049 6507-93 81 80
BRAUN : Une houe pour émietter le sol
Braun présentait un nouvel outil de travail du sol : une houe rotative d'axe horizontal, hérissée d'une multitude de dents en spirale, pour réaliser un émiettage superficiel du sol. Ces houes d'une trentaine de centimètres de large se montent sur un cultivateur à la place de dents ou de disques, ou sur un intercep. Elles tournent avec l'avancement du tracteur. On règle l'angle d'attaque par rapport à l'avancement pour déterminer l'agressivité du travail.
Prix : 13 000 euros HT.
Email : info@braun-maschinenbau.com
Tél. : 0049 63 45 94 94 00
KMS-RINKLIN : Le porte-outil intelligent
Ce fabriquant exposait un porte-outil enjambeur tracté très abouti, mais également très cher. L'engin peut embarquer jusqu'à quatre outils différents : effeuilleuse, rogneuse, intercep et outil de travail de l'interrang, par exemple. Il intègre une centrale hydraulique pourvue d'une pompe « load sensing » fournissant 120 l/min. Il est relié à un boîtier de commande, sur le tracteur, par un système bus CAN pour conserver en mémoire tous les réglages hydrauliques et d'affectation de débit d'huile aux différents outils. Pour entraîner ce porte-outil, il faut un tracteur d'au moins 100 ch.
Prix : 60 000 euros HT.
Email : info@kms-rinklin.de
Tél. : 00 49 76 34 50 54 88 0
AGROSOLUTION : Un coup de pouce pour la photosynthèse
« Nous apportons plus de dioxyde de carbone au sein des plantes. Ainsi, elles respirent mieux et la photosynthèse est améliorée. C'est comme un coup de turbo. Les plantes sont renforcées. Elles ont des racines plus vigoureuses. » Peter Huemer-Hartl, le patron d'Agrosolution, une entreprise autrichienne, ne manquait pas d'arguments en faveur de son produit Agrosol composé de « purs carbonates ». Mélangé à l'eau, Agrosol libère du gaz carbonique. Lors de la pulvérisation, des gouttelettes de bouillie atterrissent dans les stomates des feuilles, à l'endroit même où la plante absorbe le gaz carbonique pour le transformer en sucres. L'entreprise recommande quatre traitements sur la vigne : le premier avant la floraison à raison de 1,5 kg par hectare, les trois autres après la floraison à raison de 3 kg par hectare et par traitement, soit un apport de 10,5 kg par hectare pour un produit vendu entre 7 et 8 euros le kilo. Peter Huemer-Hartl promet moins de pourriture grise et plus de sucres à la récolte.
Prix : de 7 à 8 euros le kg.
Email : p.huemer@agrosolution.at
Tél : 0043 732 77 43 66 0
Gare au risque de renversement des tracteurs
Sensations garanties avec la SVLFG, l'équivalent allemand de la MSA. Cet organisme de sécurité sociale était venu au salon pour mettre les viticulteurs en garde contre le risque de reversement des tracteurs, un accident fréquent en Allemagne où les vignobles en forte pente sont nombreux. Les visiteurs ont ainsi pu s'asseoir dans une cabine qu'un animateur faisait progressivement basculer. Une fois les curieux à bord, l'animateur les invitait à attacher leur ceinture. Arrivé à 30° d'inclinaison, il avertissait le chauffeur virtuel : « C'est le moment où les tracteurs basculent. Repérez-le bien ! » Et il continuait jusqu'à coucher la cabine à l'horizontale. Le malheureux à l'intérieur tentait alors de s'accrocher où il pouvait, faisant rire les autres visiteurs. « Remarquez que seule la ceinture vous retient. Si vous oubliez de la mettre, en cas d'accident, vous êtes projeté hors de la cabine », poursuivait l'animateur. Sur le même stand, grâce à un simulateur de conduite, on pouvait prendre conscience du risque de rupture d'adhérence dans les montées très raides, qui se solde par une soudaine glissade en arrière du tracteur et, le plus souvent, par un basculement.
