Le produit : L'épampreuse électroportative Powercoup est constituée d'un long bras prolongé par une tête d'épamprage. Cette dernière est munie de masselottes en plastique ou métalliques montées sur un rotor au bout de courtes chaînes. En tournant, la tête élimine les pampres. Elle peut être démontée et remplacée par une tête de sciage ou de taille-haie. L'épampreuse Powercoup pèse 3,2 kg. Une sangle souple permet de l'accrocher au harnais de l'opérateur. L'appareil fonctionne avec la batterie NiMH des sécateurs Infaco. Son autonomie pour l'épamprage est de trois heures environ.
Une nouvelle batterie au Li-ion de 10,5 A sera disponible en septembre. Elle pèsera un kilo de plus (3,9 kg, harnais compris) mais disposera d'une autonomie de huit heures en épamprage.
L'intérêt : L'épampreuse Powercoup offre une alternative à l'épamprage chimique. Avec cet outil, l'épamprage est moins pénible et, dans certaines conditions, plus rapide qu'à la main.
Le prix : 650 euros HT l'épampreuse seule. Ajouter 450 euros pour la batterie de sécateur NiMH ou 980 euros avec la batterie Li-ion, chargeur compris.
Contact: Infaco. Tél. : 05 63 33 91 49.
Le Point de vue de
Isabelle Maublanc, viticultrice à Grozon (Jura)
Très efficace dans les vignes propres »
«Cette épampreuse est une machine vraiment efficace. La tête est équipée de quatre masselottes en plastique. Elles giclent très bien les pampres et éliminent aussi les petits bourgeons. Pour évoluer à l'aise, on relève les fils avant d'épamprer.
La machine est très efficace dans les vignes propres. J'ai épampré 30 ares en trois heures et demie dans les jeunes vignes, très fournies en pampres. En présence d'herbe en revanche, on perd un peu de temps, car celle-ci a tendance à s'enrouler autour de la tête. Le rotor s'arrête. Il faut alors le nettoyer. Nous avons épampré 4 ha en deux semaines.
Nous avons changé le premier jeu de masselottes au bout de 2 ha. Nous utilisons les batteries de nos deux sécateurs Infaco. Chacune permet d'épamprer pendant trois heures.
La machine est légère et la sangle de soutien m'est très utile. Mon mari, lui, ne l'utilise pas. Nous trouvons tous les deux que la machine vibre un peu mais c'est toujours moins fatigant que de passer la journée courbé. »
Le Point de vue de
Bernard Fort, viticulteur à Lagupie (Lot-et-Garonne)
« Le problème, c'est la batterie »
«J'épampre pour la première fois cette année avec une machine. Auparavant, je le faisais à la main. Au 5 juin, j'avais épampré mes 8 ha une fois et réalisé un deuxième passage sur 2 ha. La Powercoup est une machine légère, peu bruyante et qui travaille très bien. Plus les pampres sont nombreux et longs, plus elle est efficace. Le problème, c'est la batterie qui ne tient pas plus de deux heures et demie. Pour travailler une journée, il en faudrait trois. Infaco m'en a prêté une nouvelle qui permet d'épamprer huit à neuf heures mais, avec ses 3,5 kg, elle est plus lourde. J'utilise le plus souvent les masselottes en plastique.
Elles sont moins abrasives mais elles s'usent vite. Il faut les changer tous les 1,5 ha. Et ça coûte cher : autour de 30 euros le jeu de six masselottes.
D'autant plus que les boulons de fixation des chaînettes s'usent également. Je travaille avec des gants pour atténuer les petites vibrations de la machine. Mais je n'utilise pas la sangle de soutien : elle n'est pas pratique si l'on veut pencher un peu la machine. »
Le Point de vue de
Guy Fendji, chef de culture au domaine Gayrel, à Gaillac (Tarn)
« Du temps gagné par rapport au travail à la main »
«Notre domaine de 180 ha est équipé depuis cette année de trois épampreuses Infaco. Les machines fonctionnent avec les nouvelles batteries au Li-ion qui offrent huit heures d'autonomie. Elles ont épampré 40 ha en trois semaines.
Nous les utilisons principalement dans les merlots et le fer servadou, très riches en gourmands. Dans ces parcelles, nous gagnons 30 % de temps par rapport à un épamprage manuel. Et sans se casser le dos. Les Powercoup servent dans les jeunes vignes, à partir de la quatrième feuille. Là, nous utilisons des masselottes en caoutchouc. Pour le reste, nous préférons des masselottes métalliques, plus résistantes. La machine est facile à prendre en main.
Je l'ai confiée à un intérimaire : au bout d'une heure, il savait s'en servir.
Cependant, il faut faire un peu de gymnastique du poignet pour venir à bout des pampres qui poussent au ras du sol. Mais le vrai problème, c'est que la machine ne fonctionne pas s'il y a trop d'herbe dans le rang. »