L'affaire remonte au 17 septembre dernier. Ce matin-là, le personnel du château Léoville Poyferré, à Saint-Julien-Beychevelle (Gironde), dans le Médoc, brûle à l'air libre des déchets végétaux et des palettes de bois non consignées. Il n'y a pas de vent, mais un léger crachin. Les fumées se rabattent sur les parcelles du château voisin Léoville Las Cases. Trois jours plus tard, Jean-Hubert Delon, le propriétaire des lieux, constate les dégâts : sur 6 ha, les feuilles sont noircies et la maturation des raisins est stoppée. Du côté de Léoville Poyferré, Didier Cuvelier, copropriétaire du château, reconnaît sa pleine responsabilité. « C'est une erreur humaine », confie-t-il. Jean-Hubert Delon a fait dresser un constat d'huissier. Des analyses sont en cours pour déterminer les polluants qui ont affecté les feuilles, les raisins, les vins et le sol. Le vin issu des six hectares touchés devrait finir en vrac ou prendre le chemin de la distillation.