Depuis plus d'un an, le Conseil interprofessionnel des vins du Languedoc (CIVL) réclame 4 000 euros de cotisations impayées à Pascal Pavie et 1 700 euros à Philippe Quintilla. L'affaire aurait dû être jugée en novembre. Mais le procès a été reporté pour la troisième fois. Ces deux vignerons audois devront donc attendre 2014 avant d'expliquer à la barre la raison de leur refus de payer leur CVO.
Circuit court. Ces militants de la Confédération paysanne estiment que le CIVL ne prend pas en compte les besoins des petits producteurs, qui vendent la majorité de leurs vins en circuit court. Leur syndicat bataille depuis plusieurs années sans succès pour être représenté au sein de l'interprofession. Faute de résultats, il a fait évoluer ses revendications.
« Nous demandons à ce que les petits producteurs soient exonérés de CVO, insiste Olivier Lozat, de la Confédération paysanne de l'Aude. C'est déjà le cas des céréaliers qui produisent moins de 92 t/an (une exonération qui ne concerne que les producteurs de blé tendre, NDLR). La mesure pourrait être étendue aux autres filières. »
Ce syndicat a écrit aux députés et sénateurs pour leur demander de déposer des amendements dans ce sens avant le vote de la loi d'avenir pour l'agriculture, prévue en 2014.