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ACTUS - RÉGIONS

Languedoc Millésime bio bien orienté

MICHÈLE TRÉVOUX - La vigne - n°261 - février 2014 - page 8

Le salon des vins bios de Montpellier a accueilli plus d'exposants qu'en 2013. Le marché se détend à la faveur de la petite récolte 2013 et de la hausse de la consommation.
L'édition 2014 de Millésime bio a fêté le retour de la croissance pour les vins bios. © DOMAINE VIRGILE JOLY

L'édition 2014 de Millésime bio a fêté le retour de la croissance pour les vins bios. © DOMAINE VIRGILE JOLY

Millésime bio a franchi un nouveau cap en accueillant 800 exposants, soit une centaine de plus que l'an dernier. Mais le nombre de visiteurs est resté stable à 4 200 entrées pour ce salon qui s'est tenu du 27 au 29 janvier, à Montpellier (Hérault). Ces chiffres traduisent le dynamisme de la filière des vins bios, dont le chiffre d'affaires a progressé de 15 % en 2012. Une croissance qui aurait atteint 20 % en 2013 selon une première estimation dévoilée lors du salon par Patrick Guiraud, le président de Sudvinbio, l'interprofession qui l'organise.

L'an dernier, du fait d'une explosion de la production, le marché semblait s'engorger. Les cours avaient enregistré un net recul dans les côtes du Rhône. En Languedoc, la baisse avait été plus pondérée. Mais la petite récolte de 2013 et la hausse de la consommation ont enrayé cette tendance. Le côtes-du-rhône bio a quasiment retrouvé son niveau de 2011. Idem pour les vins du Languedoc-Roussillon.

Les exposants saluent ce retour à des temps meilleurs. « Avec l'accroissement de la demande, nous aurons absorbé la hausse des volumes en trois ans. Le marché est porteur. La qualité des vins s'est améliorée », estime Virgile Joly, vigneron à Saint-Guiraud (Hérault).

« Ce n'est plus l'AOC qui fait la demande, constate Nicolas Despagne, producteur en bio depuis 2006 en appellation Montagne-Saint-Émilion, en Gironde. Depuis un à deux ans, je suis sollicité pour le label bio. Je viens de décrocher deux nouveaux clients qui vont proposer mes vins dans la restauration à New York, aux États-Unis. »

Cerner les évolutions du marché

Certaines caves coopératives sont moins sereines. « Nous avons vendu tous nos blancs et tous nos rosés, témoigne Jean-Fred Coste, président de la cave de Vergèze, dans le Gard. Mais il nous reste des rouges. Notre production bio a progressé de 20 000 hl en trois ans pour atteindre 44 000 hl cette année. C'est compliqué à vendre dans un contexte d'accroissement de l'offre. »

France vin bio, l'interprofession nationale qui fédère quatre interprofessions régionales (Languedoc-Roussillon, Aquitaine, Champagne et Val de Loire) va commander une étude pour cerner les évolutions du marché. Objectif : apporter une meilleure lisibilité quant à leur avenir aux opérateurs de cette filière en pleine croissance.

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