« La machine à vendanger pourrait arriver plus vite que prévu en Champagne », annonce Pascal Férat, président du Syndicat général des vignerons. La forte hausse des charges patronales pour les saisonniers motive les viticulteurs à travailler sérieusement sur ce dossier.
Le projet sera mené par l'interprofession (CIVC), ce qui suppose l'adhésion du négoce. « Les travaux de recherche sur une forme de mécanisation de la vendange trouvent leur place dans une réflexion prospective interprofessionnelle, indique Jean-Marie Barillère, président de l'Union des maisons de Champagne. Mais la mécanisation n'est envisageable qu'à la double condition que la machine fasse mieux que l'homme et contribue à l'image » du champagne.
Maîtriser la conception
Un accord devra donc être trouvé pour mener à bien la rédaction d'un cahier des charges imposant que la grappe soit cueillie entière, comme l'impose le décret de l'AOC. L'objectif des Champenois est de maîtriser la conception en amont pour rester aux commandes de ce dossier sensible. Dans l'idéal, le cahier des charges pourrait être finalisé en 2015.
« Les constructeurs de machine à vendanger sont sur le pied de guerre », précise Pascal Férat. Ce que confirme Alexandre Colmart, responsable marketing machine à vendanger chez New Holland. « Cela fait longtemps que nous réfléchissons avec d'autres entités internationales spécialisées en robotique et en électronique à une machine capable de cueillir les grappes entières, révèle-t-il. Nous sommes très intéressés par ce projet. Nous souhaitons rencontrer le CIVC. »