SEPT SÉCATEURS à l'essai

Quatre tailleurs expérimentés ont testé pour « La Vigne » sept sécateurs récents. Les trois grands constructeurs se démarquent en raison de la légèreté, de la maniabilité et de la vivacité de leurs outils. Un outsider s'affirme !

Sept nouveaux modèles de sécateurs électriques depuis dix-huit mois ! Cette floraison d'innovations a intrigué « La Vigne ». Que valent ces sécateurs ? Sont-ils pratiques ? Fiables ? Répondent-ils aux attentes des tailleurs, vignerons ou salariés ? C'est ce que nous avons voulu savoir en les mettant à l'épreuve.

Pour cela, nous avons demandé aux fabricants de nous prêter leur modèle le plus récent. Parmi les dix constructeurs contactés, sept nous ont fourni un équipement de taille complet. Nous avons reçu le sécateur japonais Ars EP 700, nouveau venu sur le marché de l'électrique, le tout dernier modèle PS 100 Optima de l'espagnol Arvipo, la troisième génération du sécateur chinois Bacchus, dénommé LB 43A et distribué en France par Automax, le Felco 801, premier modèle viticole développé par le constructeur suisse depuis la fin de son partenariat avec Pellenc, le sécateur Electrocoup F 3010 d'Infaco équipé de son nouveau gant de sécurité souple, le Lixion Evolution de Pellenc et le modèle ZT 40 de l'italien Zanon.

Campagnola, autre firme italienne, a décliné notre offre. Elle souhaite parfaire son modèle Pony sorti il y a un an. Le japonais Max n'a pu nous fournir un sécateur dans les délais impartis. Et Bahco n'avait pas de nouveauté à présenter.

Nous avons réalisé l'essai avec l'entreprise de travaux agricoles Aquitaine viti services (AVS), basée aux Salles-de-Castillon (Gironde). Elle a proposé à quatre de ses tailleurs expérimentés - et donc exigeants -, dont trois chefs d'équipe, de participer à l'aventure : Jessica, la plus enthousiaste, Mathias le moins indulgent, Jean-Claude, vieux briscard de la taille et pédagogue, et Jérôme, aux commentaires concis mais toujours avisés.

L'essai a duré treize jours, entre mi-décembre et mi-janvier, par temps doux et humide mais jamais froid, pendant lesquels cette femme et ces trois hommes, de tailles et de corpulences diverses, ont eu les sept sécateurs en main. Ils ont utilisé chacun d'entre eux à tour de rôle pendant une journée de travail.

Avant le test, les tailleurs avaient déjà utilisé un sécateur de marque Pellenc, Felco ou Arvipo et, qu'au quotidien chez AVS, ils travaillent avec un Electrocoup 3005 ou 3010 d'Infaco.

Ces treize jours d'essais ont été suffisants pour apprécier les aspects pratiques des équipements de taille. Mais ils n'ont pas permis de juger la fiabilité des sécateurs et leur facilité d'entretien, les tailleurs ayant simplement graissé et affûté les lames.

Vous trouverez donc dans ce dossier un tableau récapitulatif des caractéristiques des sécateurs testés (ci-contre), une synthèse pour chaque outil, les résultats des tests comparatifs réalisés entre les marques, le témoignage des tailleurs avec leur coup de coeur ainsi que l'avis de la rédaction.

Chaque viticulteur devrait ainsi trouver un sécateur à sa main. Notre compte rendu souligne les efforts déployés par les marques, dont les harnais sont de plus en plus confortables et les batteries de plus en plus légères. Il met en évidence les avancées de certains constructeurs. Il pointe également les progrès restant à réaliser par d'autres et salue l'arrivée d'un outsider, cousin du Pellenc : le sécateur Ars.

Cet appareil est le seul à avoir les qualités pour prétendre bousculer un marché dominé par le trio Infaco, Pellenc et Felco. Ces trois marques bénéficient de puissants réseaux de distribution. Leurs sécateurs sont appréciés pour leur légèreté, leur maniabilité et leur réactivité. Mais ils sont encore perfectibles, comme le soulignent nos testeurs.