Réunis le 3 mars dernier, le conseil d'administration de l'IGP Pays d'Oc et son comité permanent - un organe consultatif - se sont positionnés contre la possibilité de réaliser des plantations nouvelles de vignes sans indication géographique (VSIG).
Rappelons qu'un nouveau dispositif entrera en vigueur le 1er janvier 2016, instaurant un droit à la croissance pour tous les vins (AOC, IGP et sans IG) pouvant aller jusqu'à 1 % par an au maximum. Le ministre de l'Agriculture consulte les bassins viticoles au sujet de la mise en oeuvre de ce changement.
Maîtriser le potentiel de production. La réponse de l'ODG Pays d'Oc est pour le moins explicite : pas de droit à la croissance pour les VSIG. « Jusqu'ici, toutes les vignes étaient issues de droits accordés aux vins à IG. Il s'agit là de l'ultime mesure de régulation du marché, puisque les autres ont été supprimées, argumente Jacques Gravegeal, le président de l'ODG Pays d'Oc. Si les VSIG obtiennent le droit de réaliser de nouvelles plantations, nous n'aurons plus aucune maîtrise de notre potentiel de production. En effet, ces vignes pourront produire de l'IGP Pays d'Oc si elles respectent notre cahier des charges. Rien ne pourra l'interdire. Nous courons le risque de déstabiliser notre marché. »
L'ODG Pays d'Oc réclame l'interdiction de plantations nouvelles de VSIG non seulement en Languedoc-Roussillon, mais dans tout le vignoble français ! Il exige aussi que la gestion de ces autorisations de plantations nouvelles soit du ressort des ODG.
Lors de cette même réunion, l'organisme a présenté son projet de mise en place d'un volume complémentaire individuel (VCI). Il permettrait de mettre 5 hl/ha en réserve les bonnes années pour les réintégrer les années déficitaires. En raison des contraintes administratives, ce changement ne se fera pas avant les vendanges 2015.