ImprimerL'union des producteurs de vins de Mâcon (UPVM) a demandé à l'interprofession de vins de Bourgogne (BIVB) de l'aider à monter en gamme. Pour y parvenir, l'interprofession procède par étapes. Début avril, devant l'assemblée générale de l'UPMV, elle a quantifié l'objectif à atteindre.
Actuellement, le mâcon blanc se vend en dessous de cinq euros TTC en grande surface. L'objectif est de passer au-dessus de ce seuil dès 2015. Les mâcons-villages doivent passer de cinq à six euros. Quant aux mâcons suivis d'un nom de commune, aujourd'hui vendus autour de six euros, « nous voulons les amener entre sept et neuf euros », projette Philippe Longepierre, directeur du pôle marché et développement du BIVB. L'UMVP a approuvé ces objectifs. « Le Mâconnais n'a pas vocation à être toujours moins cher que le Chablis. Il est temps de changer la vision de la hiérarchie en Bourgogne », indique Édouard Cassannet, directeur de la cave de Lugny.
Pour arriver à ses fins, le BIVB fait appel au cabinet Abso Conseil. « La montée en gamme va au-delà du simple changement de prix. C'est un changement plus profond portant sur l'image, les marchés et les clients. Il va falloir accepter d'en perdre certains », a exposé aux producteurs Grégoire Machenaud, senior manager chez Abso Conseil.
Pour bâtir le plan de communication qui accompagnera la hausse des prix, le BIVB identifie « les attentes des consommateurs, explique Philippe Longepierre. Cela nous servira à construire notre argumentaire auprès des professionnels de la distribution, le B to B ».
L'objectif de montée en gamme porte également sur les mâcons rouges que la profession veut « remonter » vers six euros TTC alors qu'ils sont vendus en dessous de cinq euros.
