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ACTUS - RÉGIONS

Val de Loire Rappel douloureux

PATRICK TOUCHAIS - La vigne - n°265 - juin 2014 - page 13

Début mai, 480 apporteurs de la cave du Haut-Poitou, en liquidation, ont reçu un courrier leur demandant de participer au règlement des dettes de leur ancienne coopérative. La FDSEA 86 prend leur défense.
Jean-Dominique Surault, ancien président de la coopérative, entend se battre contre la somme demandée aux ex-apporteurs.  © É. HERSAND/LA VIENNE RURALE

Jean-Dominique Surault, ancien président de la coopérative, entend se battre contre la somme demandée aux ex-apporteurs. © É. HERSAND/LA VIENNE RURALE

Nouvel épisode dans le long feuilleton de la déroute de la cave coopérative du Haut-Poitou, à Neuville-de-Poitou, dans la Vienne. Début mai, les anciens sociétaires ont reçu un courrier recommandé du mandataire judiciaire. Ce dernier leur demande de participer au règlement de la dette de l'entreprise, mise en redressement le 20 novembre, et dont les actifs ont été repris par le négociant Ampelidae, en mars.

480 apporteurs - y compris ceux qui n'ont rien livré depuis longtemps - sont concernés. Certains doivent régler jusqu'à 64 000 euros. Au total, le mandataire réclame 1,7 million d'euros. « Certains de ces producteurs n'ont pas apporté depuis 25 ans, critique Jean-Dominique Surault, ancien président de la coopérative. Nous n'étions plus que 73 en 2012. Il fallait sortir de la liste des associés ceux qui avaient demandé le remboursement de leurs parts et que nous n'avions pas pu payer faute d'argent. »

Mais surtout, il entend se battre contre la somme demandée. À titre personnel, il doit verser près de 38 000 euros. « Le mandataire a interprété nos statuts, considérant que nous étions solidaires jusqu'à deux fois le montant de nos parts sociales. Mais mes parts ont perdu toute valeur. Je ne vais pas payer deux fois! »

Les producteurs sont défendus collectivement par un avocat mandaté par la FDSEA de la Vienne. Pour l'heure, ils contestent la validité du courrier du mandataire. En effet, celui-ci a envoyé sa lettre alors que la liquidation de la coopérative n'était pas encore ordonnée. Liquidation que le tribunal de Poitiers devrait prononcer le 16 juin. Après cela, le mandataire se relancera dans sa quête.

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