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VENDRE - Zapping

À l'exportation La Russie RÉSISTE

La vigne - n°267 - septembre 2014 - page 62

Le 7 août, en pleine crise ukrainienne, la Russie a annoncé un embargo sur les produits agroalimentaires en provenance d'Europe et des États-Unis. Cette mesure de rétorsion épargne le vin. Mais le marché russe des vins n'est pas apaisé pour autant. Nos expéditions vers cette destination ont perdu quelques points sur les six premiers mois de l'année comparés à la même période en 2013. Selon Ubifrance, elles ont baissé de 8,5 % en volume et de 11 % en valeur. « Nous observons une baisse d'activité vers la Russie, mais elle ne relève pas des suites de l'embargo », confirme-t-on chez Castel. C'est bien la dévaluation de la monnaie russe qui pèse sur les échanges. Début 2013, il fallait 40 roubles pour 1 euro. En mars cette année, le taux est passé à 50 roubles pour 1 euro. « Depuis fin 2013, nous avons connu une hausse des tarifs de 20 %, simplement pour une mise à niveau de ces taux de change. » Pour les consommateurs, les vins français deviennent trop chers. Et les volumes échangés baissent. De plus, Ubifrance relève que « beaucoup de vins transitent par les pays baltes et ne sont donc pas considérés par les douanes françaises comme des exportations vers la Russie ». Une difficulté supplémentaire pour évaluer les tendances de ce marché qui a pourtant des marges de progression appréciables. Certains Russes semblent avoir trouvé la solution : à en croire le bureau d'Ubifrance à Oslo, les frontaliers n'hésiteraient pas à aller se fournir en Norvège, où les prix sont parfois deux fois moins élevés pour des produits de qualité, comme le champagne ou le cognac.

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