Depuis 2010, Guy Pauvert refuse de payer la CVO. « Je passe ma vie dans les salons. Pendant ce temps, la CVO ne cesse d'augmenter (1,86 €/hl HT en 2010, 3,40 €/hl HT en 2014) pour un travail de promotion que l'interprofession ne fait pas », indique ce viticulteur à la tête du domaine Amblard, 100 ha, en AOC Côtes de Duras (Lot-et-Garonne). L'interprofession des vins de Duras (CID) a porté l'affaire en justice. Le 17 avril dernier, le tribunal de grande instance d'Agen a reconnu la validité de ses CVO. Mais un grain de sable a grippé la machine. L'avocat de l'interprofession a omis de communiquer des pièces relatives aux accords interprofessionnels. Le tribunal n'a pas pu établir de condamnation à l'encontre de Guy Pauvert. Le 15 septembre dernier, le CID a fait appel. L'affaire est repartie. Les pièces manquantes devront être fournies d'ici à trois mois. Le tribunal devrait rendre son jugement début 2015. Alain Tingaud, le président du CID, répète que Guy Pauvert est libre de ne pas déclarer ses vins en AOC s'il estime que l'interprofession ne lui apporte rien. Et de lâcher : « S'insurger contre la CVO, c'est une bataille perdue d'avance. »