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NOUVEAUTÉS - SALON - Le Vinitech fourmille d'innovations

Équipements high-tech

La vigne - n°270 - décembre 2014 - page 86

FAUCHIER PHOTOS :  C. FAIMALI / GFA

FAUCHIER PHOTOS : C. FAIMALI / GFA

PALL

PALL

DUGUIT TECHNOLOGIES

DUGUIT TECHNOLOGIES

SOFRALAB

SOFRALAB

FAUCHIER. Le nettoyage intelligent

L'Intellinep de Fauchier est une station mobile de nettoyage en place (NEP). Cette machine comprend une cuve de préparation de 280 l, une pompe de 25 m3/h qui fait circuler les eaux de lavage, deux pompes péristaltiques pour doser les quantités requises de produits d'hygiène, un conductimètre et un programmateur. L'utilisateur peut mémoriser jusqu'à 900 programmes : un par cuve et par opération de nettoyage. Il indique la pression de travail selon la hauteur de la cuve, la concentration et le volume de solution, la durée du lavage, les temps d'égouttage, etc. L'Intellinep s'occupe de tout. Pendant le rinçage, son conductimètre lui permet de savoir quand toute trace de produit a disparu. Cette centrale sert également au nettoyage des tireuses et des tuyaux, et à transférer les vins en les poussant à l'eau. Auquel cas, c'est encore le conductimètre qui repère quand ce n'est plus du vin, mais de l'eau qui circule dans les tuyaux. La machine mémorise toutes ses opérations. « Elle permet des économies considérables d'eau, de produits et de temps », assure Jean-Denis Fauchier, gérant de sa société.

Prix : 22 000 €.

Tél. : 05 57 43 65 88

Site : www. automatisme-regulation.fr

PALL. Un tangentiel évolutif pour les petits domaines

Pall Corporation a conçu un filtre tangentiel adapté aux domaines vinifiant entre 1 000 et 30 000 hl par an. Ce filtre est pourvu de membranes symétriques, en polyfluorure de vinylidène. Le modèle de base possède une surface de filtration de 21,5 m² pour un débit entre 10 et 20 hl/h. Il convient aux vins difficiles : chargés, traités au charbon... Le système est modulaire. Selon les besoins du chai, on peut y ajouter un bloc supplémentaire de deux membranes pour augmenter le débit de filtration, un système de dosage automatique de produits chimiques pour le nettoyage, une cuve de concentration du rétentat, ou une cuve de recirculation du filtrat. Oenoflow Fit est commercialisé depuis septembre 2014.

Prix : à partir de 57 000 €.

Contact : Stéphane Guillou. Tél. : 01 30 61 38 00 Site : www.pall.com

DUGUIT TECHNOLOGIES. Le robot rangeur

Duguit Technologies assure qu'il s'agit d'une première. Cette société d'Epernay a équipé un camion d'un robot polyarticulé « comme on en trouve dans l'industrie », indique Olivier Magnien, le directeur du développement. Elle a installé ce robot emboxeur sur une remorque attelée à un camion de Thierry Bergeon Embouteillage. Le robot saisit les bouteilles à la sortie de la tireuse, après qu'une vis sans fin les a couchées à l'horizontale, et les range dans une caisse-palette métallique. Ce système permet de traiter 10 000 bouteilles par heure. « Nous économisons quatre postes d'un travail pénible », assure Olivier Magnien. Ce spécialiste signale aussi que les robots deviennent de plus en plus accessibles. « Aujourd'hui, une entreprise peut envisager de s'équiper dès 400 000 bouteilles par an », indique-t-il.

Prix : non communiqué.

Tél. : 03 26 55 58 33

Site : www.duguit-technologies.com

SOFRALAB. L'asepsie à froid

«Avec le Velcorin, nous proposons une asepsie des vins à froid. Ce produit tue toutes les levures y compris les brettanomyces et 90 % des bactéries », assure Patrice Dupuis, de Sofralab, le distributeur français de cet antiseptique de Lanxess, filiale du groupe Bayer. La matière active du Velcorin est le dicarbonate de diméthyle, qui se décompose dans le vin en méthanol et CO2. Ce produit est autorisé pour le traitement des vins secs depuis 2012 à la dose maximale de 200 mg/l. Avant cela, il était réservé aux vins doux. Il ne s'emploie pas comme une simple colle. Il faut l'injecter dans le vin avec la machine ad hoc de Lanxess, présentée sur le salon par Sofralab. Cette dernière se place juste avant la tireuse pour réaliser des mises stériles. Elle est réservée aux prestataires et aux gros faiseurs.

Prix : 40 000 €.

Tél. : 03 26 51 29 30

Site : www.sofralab.com

LES BRETTANOMYCES sous surveillance

- La chambre d'agriculture de la Gironde a présenté Brett'less, un outil de calcul du niveau de risque (1 à 5) de contamination d'une cuve par Brettanomyces, accessible par internet. Pour cela, il faut demander l'ouverture d'un compte à la chambre d'agriculture. Ensuite, on renseigne les caractéristiques analytiques et l'histoire (itinéraire de vinification, conditions d'élevage...) de chaque cuve. Le logiciel en déduit un risque. Dès que ce dernier s'élève, il préconise des analyses. Le service complet coûte environ 400 €/an. Il ne donne pas de recette miracle pour combattre les Bretts, mais en cas de danger, le vigneron peut être accompagné par les oenologues de la chambre.

Contact : Paul Godard de Beaufort. Mail : p.godard-beaufort@gironde.chambagri.fr

- Dans le même temps, le laboratoire Excell faisait la démonstration d'Excell Brett Scoring, un autre outil de gestion préventive du risque de développement de Brettanomyces. Comme avec le Brett'less, le « Brett Score », s'obtient après avoir saisi différents paramètres sur les caractéristiques du raisin, les conditions de vinification, la composition du moût ou du vin dans une matrice de calcul accessible gratuitement sur internet. L'outil indique les contrôles et les actions à mener suivant le niveau de risque calculé.

Contact : Laboratoire Excell. Tél. : 05 57 92 02 10 Mail : contact@labexcell.com

- De son côté, G3, spécialiste du SO2 gazeux, a dévoilé sa bonde antibrett. Elle est transpercée par une longue canule vissée sur un raccord en Y. On la loge dans le trou de bonde d'une barrique de manière à la fermer hermétiquement. On ouvre alors la bouteille de SO2 liquide reliée au raccord. Dès lors, le SO2 se gazéifie, pénètre dans la canule et diffuse dans la barrique. On en utilise ainsi 5 g avant de refermer la bouteille. Comme les vapeurs de SO2 restent emprisonnées dans la barrique, la pression monte de 0,1 à 0,2 bar, ce qui décuple l'efficacité antiseptique du gaz. On réalise un méchage sous pression. Une à trois minutes de ce traitement suffisent à éliminer totalement les Bretts logées dans le bois, assure G3. Au bout de ce laps de temps, on ouvre la vanne qui ferme la troisième branche du raccord. L'excès de gaz s'échappe alors par un tuyau que l'on fait plonger dans un seau d'eau où les émanations se dissolvent afin que l'on ne respire pas de vapeur irritante.

Prix : 180 € HT.

Contact : G3 Monteux - Tél. : 04 90 30 73 12

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